Des images montrent l’auteur de l’attentat du checkpoint tirer à bout portant
Une vidéo des caméras de surveillance indique des défaillances apparentes dans la sécurité alors que l'homme s'approche des forces de sécurité sans être repéré
Des images qui ont été diffusées dimanche semblent montrer qu’un tireur palestinien qui a ouvert le feu sur un groupe de soldats et de gardes, à un checkpoint de Jérusalem, est parvenu à s’approcher d’eux sans être détecté et qu’il a ouvert le feu à bout portant.
La sergente Noa Lazar, 18 ans, a été tuée au cours de cet attentat commis samedi soir – et un garde civil a également été grièvement blessé. Deux agents de la police des frontières ont aussi été légèrement touchés par des éclats de balle.
La vidéo, enregistrée par les caméras de surveillance au poste de contrôle situé aux abords du camp de réfugiés de Shuafat, semble montrer des défaillances en matière de sécurité à un moment où l’état d’alerte est élevé à la fois dans la ville et dans toute la Cisjordanie.
Sur les images, l’homme armé sort d’un véhicule blanc au moment où il traverse le checkpoint et il se dirige lentement vers un groupe de soldats et de gardes qui se tiennent à proximité, apparemment en train de discuter. Les forces de sécurité ne le voient pas s’approcher.
Il sort alors une arme et il ouvre le feu à plusieurs reprises en direction du groupe, touchant deux des personnes présentes. Les autres partent précipitamment pour s’abriter des tirs.
Il continue à tirer sur une personne qui se trouve au sol pendant quelques minutes jusqu’à ce que l’arme s’enraye. Il se retourne ensuite et prend la fuite vers le camp de réfugiés voisin, avant que les autres soldats ne puissent réagir.
Il aurait tiré à sept reprises, selon les responsables.
Alors qu’il ouvre le feu, le véhicule dans lequel il se trouvait démarre rapidement. Le conducteur de la voiture s’est ultérieurement présenté devant la police. Il n’aurait pas été complice de l’attaque.
Le conducteur a affirmé qu’il n’avait fait que prendre en stop le tireur qui, lui avait-il dit, voulait se rendre à Modiin, dans le centre du pays.
Des photos de la scène de l’attentat montrent du sang étalé sur des pierres pavées et sur la chaussée aux abords d’une guérite de garde. La police a fermé les lieux de l’attaque au cordon rouge et elle collecte encore les éléments nécessaires pour l’enquête.
Les forces de sécurité ont pris d’assaut le camp de réfugiés de Shuafat après l’attaque pour retrouver l’auteur des coups de feu et deux autres suspects. Des forces spéciales et un hélicoptère ont pris part à cette chasse à l’homme.
Le ministre de la Sécurité intérieure, Omer Barlev, arrivé sur les lieux aux côtés de hauts-responsables des forces de l’ordre, a noté que les services de sécurité « mettront la main sur l’attaquant, mort ou vif ». Il a indiqué que le tireur était un résident de Shuafat âgé de 22 ans.
Selon les médias israéliens, le terroriste s’appelle Udai Tamimi. Ils ont ajouté que sa mère, son père et son frère avaient été placés en détention et qu’ils seraient interrogés.
La police a fait part de l’arrestation de trois autres complices présumés. Ce sont des jeunes d’une vingtaine d’années qui sont originaires de Shuafat et d’Anata, en Cisjordanie, ainsi que de Beit Hanina, à Jérusalem Est.
Toutefois, d’autres responsables ont affirmé penser que Tamimi avait agi seul.