Des Juifs français érigent une banderole pour les otages dans la chaîne de l’Anapurna
Dans le même temps, un alpiniste israélien, Ran Krauss, a gravi l'Everest à la mémoire de Matan Lior, tué le 7 octobre
Alors que la saison d’alpinisme au Népal touche à sa fin, l’alpiniste israélien Ran Krauss est devenu le onzième Israélien à atteindre le sommet du mont Everest, la plus haute montagne du monde, la semaine dernière. Il a dédié son ascension à Matan Lior, tué lors du festival Supernova le 7 octobre, et a monté sa photo au sommet.
S’adressant à la Douzième chaîne israélienne, Ran Krauss a déclaré que dès le moment où il s’est lancé dans son périple de 50 jours, il savait qu’il voulait dédier son défi à Lior.
Dans le même temps, un groupe de dix Juifs français ont effectué, du 7 au 17 mai, l’ascension du pic Chulu Far East, dans la chaîne de l’Anapurna.
S’ils organisent un voyage d’alpinisme tous les ans, mené par Charlie Taieb (qui a gravi le Kilimandjaro), celui de cette année a pris une symbolique particulière : ces six jours de marche ont en effet été dédiés aux otages retenus à Gaza, et une banderole pour leur libération a été montée vers le pic.
« Avec l’objectif de dépasser nos limites, nous étions particulièrement motivés pour porter le plus haut possible la banderole de libération des otages », a expliqué Benjamin Stanislas, qui a participé à cette ascension, au Times of Israël. « C’était un symbole très fort, car les otages sont sous terre, nous voulions les monter vers la lumière. »
Bien qu’ils ont joué de malchance durant leur ascension, notamment en raison d’une crevasse, quatre alpinistes du groupe ont tout de même atteint le pied de la dernière montée, à 5 700 mètres d’altitude, avant d’être invités à faire demi-tour par leur sherpa.
Outre la randonnée en elle-même, leur séjour a été marqué par les rencontres faites en chemin.
Alors que leur groupe de dix, en minyan, le quorum de dix hommes adultes nécessaire à la récitation des prières les plus importantes de tout office ou de toute cérémonie, transportait un Sefer Torah, ils ont ainsi passé un Shabbat dans le village de Manang, à 3 500 mètres d’altitude, avec 25 jeunes Israéliens – dont certains qui ont servi pendant la guerre actuelle. Benjamin Stanislas décrit ainsi un moment poignant, avec notamment la participation d’une Israélienne qui voyageait avec des photos des otages avec elle.
Après cette ascension, l’une de leurs photos, avec leur banderole, a été reprise par des comptes sensibilisant au sort des otages. Benjamin Stanislas se réjouit également d’en parler aux médias, dans le but de sensibiliser davantage, à son échelle, à cette cause.
Au moins une autre initiative similaire a eu lieu, en avril dernier, quand Daniel Wolfson, première femme israélienne à avoir gravi l’Everest, a touché le sommet du mont Kosciuszko (2 228 mètres), la plus haute montagne du continent australien. Avec cette ascension, elle a réalisé un grand défi de l’alpinisme : gravir les sept montagnes les plus élevées de chacun des sept continents.
Elle était accompagnée dans ce défi d’une vingtaine de Juifs israéliens et australiens. Comme le groupe de Français, ils avaient emporté avec eux une banderole « #BringThemHomeNow », ainsi qu’un drapeau israélien. « Les otages étaient avec nous, sur nos t-shirt et dans nos cœurs », a témoigné Daniel Wolfson.