Des milliers d’Israéliens célèbrent Yom Yeroushalayim
La journée de Jérusalem marque la prise par l'armée israélienne de la Vieille Ville alors sous contrôle jordanien il y a cinquante ans
Des dizaines de milliers d’Israéliens ont marché mercredi dans la Vieille Ville de Jérusalem pour célébrer les 50 ans de la prise des lieux par l’armée israélienne, anniversaire qui donne régulièrement lieu à des incidents.
Les manifestants, chantant, dansant et agitant des drapeaux frappés de l’étoile de David, ont marché à travers les rues du quartier musulman de la Vieille ville pour se rendre devant le mur Occidental, haut lieu du judaïsme situé dans le quartier juif.
Plusieurs centaines de policiers ont été déployés pour éviter les débordements, selon un porte-parole de la police, Micky Rosenfeld.
Les Israéliens célébraient mercredi la journée de Jérusalem, marquant la prise par l’armée israélienne de la Vieille ville alors sous contrôle jordanien il y a cinquante ans.
Pour les Israéliens, cette journée célèbre la « réunification » de la ville, capitale « indivisible » d’Israël. L’annexion n’est pas reconnue par la communauté internationale qui considère Jérusalem-Est comme occupée. Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l’Etat auquel ils aspirent.
La question de Jérusalem est l’une des plus épineuses du conflit israélo-palestinien.
C’est un « jour miraculeux », s’est réjoui Ari Fuld, l’un des manifestants. « Avant 1967, il y avait un mur et les juifs ne pouvaient entrer par aucune des portes (de la Vieille ville), encore moins prier au mur ».
Des heurts ont éclaté avant le début de la marche quand les policiers ont dispersé des émeutiers palestiniens réclamant la fin de « l’occupation de Jérusalem-Est ».
« Nous sommes ici pour défendre al-Aqsa. Ils (les Israéliens) veulent prendre d’assaut al-Aqsa et nous devons les en empêcher », a lancé Hossam, un adolescent palestinien, refusant de divulguer son nom.
Symbole national et religieux ultime pour les Palestiniens, le mont du Temple est périodiquement source de tensions. Les juifs sont autorisés à la visiter mais pas à y prier. Toutefois certains essaient régulièrement de défier l’interdiction, provoquant des incidents.