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Des rabbins dissuaderaient encore de porter plainte contre Meshi-Zahav

Un homme a dit que les actes du fondateur de ZAKA étaient connus dans la communauté ultra-orthodoxe mais que les chefs spirituels découragent encore de rapporter les faits

Yehuda Meshi-Zahav, à gauche, avec son père Menahem Meshi-Zahav  à droite, sur une photo non-datée. (Autorisation : Porte-parole ZAKA)
Yehuda Meshi-Zahav, à gauche, avec son père Menahem Meshi-Zahav à droite, sur une photo non-datée. (Autorisation : Porte-parole ZAKA)

Alors que de nouvelles accusations de violences sexuelles lancées à l’encontre du fondateur de la ZAKA, Yehuda Meshi-Zahav, continuent à émerger, une victime présumée a accusé les rabbins ultra-orthodoxes d’empêcher les victimes d’aller porter plainte.

S’exprimant devant les caméras de la Douzième chaîne lors d’un entretien diffusé vendredi, l’homme, qui n’a pas été identifié, a déclaré que d’éminents rabbins persistaient encore aujourd’hui à décourager les personnes ayant subi des abus de la part de Meshi-Zahav de porter officiellement plainte dans les commissariats.

Un reportage qui a été publié il y a une dizaine de jours par Haaretz et qui a eu l’effet d’une bombe a révélé l’existence de multiples accusations de violences sexuelles contre Meshi-Zahav. Depuis, de nouvelles victimes ont fait savoir qu’elles avaient été abusées et réduites au silence, des témoignages qui ont été livrés presque quotidiennement.

L’homme, qui n’a été identifié que par l’initiale de son prénom, « L », a déclaré que les actes de Meshi-Zahav étaient largement connus dans la communauté ultra-orthodoxe.

« Il venait dans le quartier avec sa nouvelle voiture et il faisait monter les enfants pour traverser Mea Shearim, et c’est à ce moment-là qu’il ‘s’occupait’ d’eux », a-t-il raconté. « Nous ne l’avons pas seulement entendu – nous l’avons vu et nous l’avons vécu ».

« L » a mis en cause les rabbins haredim qui, a-t-il affirmé, ont fait tout leur possible pour empêcher ces accusations d’être connues à l’extérieur de la communauté. Il a ajouté qu’ils s’efforçaient encore de réduire au silence les victimes.

« Ce n’est pas qu’ils sont restés à ne rien faire – une nuit, cette semaine, j’ai été convoqué en urgence par un rabbin éminent qui m’a dit : ‘Rapporter les faits à la police serait une profanation du nom de Dieu et entraînerait plus de dégâts encore [que les violences] », a-t-il expliqué.

« Que faire ? J’en avais les larmes aux yeux », a-t-il continué, notant qu’il n’avait pas l’intention d’aller porter plainte parce qu’il serait alors considéré comme un « moser » – un informateur trahissant les fidèles de la communauté auprès des autorités laïques.

La communauté ultra-orthodoxe tente fréquemment de dissuader ses membres de s’exprimer sur ses problèmes internes.

« J’ai un rabbin et je fais ce qu’il me dit de faire », a ajouté « L ». « Si les rabbins estimaient que nous ne sommes pas des ‘mosrim’, s’ils nous donnaient l’autorisation d’apporter un témoignage, alors vous verriez ce qui arriverait ».

De nouvelles accusations d’abus sexuels ont été lancées jeudi contre Meshi-Zahav. Ce sont les dernières d’une série de mises en cause pour viol et autres crimes sexuels qui avaient émané d’une demi-douzaine de personnes jusque-là.

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