Des responsables de l’ONU appellent à un cessez-le-feu à Gaza
Les membres des équipes de l'UNICEF ont vu leurs déplacements restreints en raison des violences
Des responsables de l’ONU ont appelé jeudi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza en soulignant que la poursuite des violences mettait en danger leur capacité à faire face aux besoins des quelques 1,8 million d’habitants de l’enclave palestinienne.
Une des responsables de l’UNICEF à Gaza, Anne-Claire Dufay, a affirmé à l’AFP que la reprise des hostilités menaçait la distribution de l’aide pour des centaines de milliers d’enfants.
« Nous avons un urgent besoin chaque jour de quelques heures de cessez-le-feu pour apporter un soutien aux enfants dans le besoin et à leur famille », affirme-t-elle.
Les travaux de réparation des infrastructures endommagées durant les six semaines de guerre entre Israël et le Hamas ont été interrompus depuis la reprise des affrontements mardi à la suite de l’effondrement d’une trêve qui a suivi l’échec de négociations menées au Caire.
Les membres des équipes de l’UNICEF ont également vu leurs déplacements restreints en raison des violences, ajoute Anne-Claire Dufay.
« Dans le contexte actuel, il nous faudrait au minimum quelques heures par jour pour disposer d’un cessez-le-feu humanitaire nous permettant d’utiliser un corridor », ajoute-telle.
Ramesh Rajasingham, qui dirige le Bureau de Coordination de l’Aide Humanitaire (OCHA) dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, affirme elle aussi qu’il y a un « besoin urgent pour un cessez-le-feu ».
Le nombre de Palestiniens déplacés a atteint les 435 000 depuis que les négociations pour un cessez-le-feu ont échoué au Caire et que les tirs de roquettes palestiniennes puis les raids israéliens en représailles ont repris.
L’ONU estime que le nombre de déplacés pourrait augmenter encore de 23 000 personnes, qui vont tenter de trouver refuge dans les 82 écoles gérées par l’ONU et les sept écoles gouvernementales.
Selon Ramesh Rajasingham, les aller-retours constants entre le domicile et les abris en fonction des cessez-le-feu sont « traumatisants », particulièrement pour les enfants.
« Il est extrêmement difficile pour nous de faire notre travail, de sauver des vies, de protéger et de porter assistance à ceux qui sont dans le besoin pour les équipes médicales, les travailleurs humanitaires et les experts en déminage de munition ou pour les techniciens qui réparent les infrastructures vitales pour la population », ajoute-t-elle.
« A long terme, un arrêt permanent des violences grâce à un accord de cessez-le-feu durable est crucial pour atténuer le désastre humanitaire dans la bande de Gaza », souligne Ramesh Rajasingham.