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Des signaux positifs à la négociation sur le nucléaire iranien

il reste à se mettre d'accord sur le nombre et le type de centrifugeuses utilisables par l'Iran

Le directeur de l'agence nucléaire iranienne, Ali Akbar Salehi, en octobre 2012. (Crédit : capture d'écran Youtube/DatelineSBS)
Le directeur de l'agence nucléaire iranienne, Ali Akbar Salehi, en octobre 2012. (Crédit : capture d'écran Youtube/DatelineSBS)

Les négociations sur le programme nucléaire iranien vont dans le bon sens, ont souligné l’Iran et les grandes puissances lors de la troisième session qui s’achève mercredi à Vienne.

« Sur certaines questions, nous avons réduit les différences », a rapporté tard mardi soir Abbas Araghchi, le ministre adjoint iranien des Affaires étrangères, qui s’est félicité d’une « bonne atmosphère ».

Un haut responsable américain a qualifié pour sa part de « professionnelle et utile » la rencontre bilatérale USA-Iran qui clôturait la journée de mardi.

La délégation iranienne et celle du « 5+1 » (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) ont repris leur marathon de discussions peu après 08H30 (06H30 GMT).

Une ultime réunion plénière doit suivre sous la houlette de Mohammad Javad Zarif, le ministre iranien des Affaires étrangères, et de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, qui représente les « 5+1 ». Suivant un processus désormais rôdé, les deux responsables devraient enfin s’exprimer devant la presse.

La réunion de travail dans la capitale autrichienne est la troisième organisée depuis que Téhéran a accepté en novembre dernier de geler une partie de ses activités atomiques en échange d’une levée partielle des sanctions qui étouffent son économie.

Les deux parties espèrent rapprocher suffisamment leurs positions pour commencer à rédiger un document final lors de leur prochaine rencontre, en mai.

Combien de centrifugeuses ?

La délégation iranienne présente à Vienne cette semaine a déjà été complétée dans ce but par une équipe d’experts juridiques. Le délai-limite initialement fixé pour un accord définitif est le 20 juillet.

Un tel accord, qui aurait paru encore inespéré il y a un an, supprimerait toutes les sanctions en échange de garanties solides et vérifiables que l’Iran ne cherche pas à se doter de la bombe atomique sous couvert d’un programme nucléaire civil.

Cela permettrait à Téhéran de rompre un isolement qui prive chaque semaine son économie, entre autres, de milliards de revenus du pétrole.

L’un des points les plus délicats de la négociation est l’étendue du programme iranien d’enrichissement d’uranium. Concrètement, il reste à se mettre d’accord sur le nombre et le type de centrifugeuses (les appareils réalisant l’enrichissement) utilisables par l’Iran.

La discussion achoppe aussi sur le réacteur à eau lourde d’Arak. Cet équipement, encore en construction, utilise la filière du plutonium, qui pourrait elle aussi servir à fabriquer une bombe nucléaire. L’Iran répète que les travaux de construction se poursuivront, mais se dit prêt à utiliser « de nouvelles technologies » pour apaiser les inquiétudes occidentales.

Les équipes présentes à Vienne restent sous pression, alors qu’à Washington, le secrétaire d’État américain John Kerry a assuré qu’en cas d’échec des négociations, il ne faudrait que deux mois à l’Iran pour disposer de suffisamment de matériau pour confectionner une bombe atomique, ce qui entraînerait une réaction « immédiate » des États-Unis.

Si la Russie et les pays occidentaux semblent, pour l’instant, avoir décidé que leur désaccord à propos de l’Ukraine ne devait pas remettre en cause leur coopération dans le « 5+1 », la négociation risque en revanche de souffrir de la nouvelle controverse autour de l’ambassadeur désigné par Téhéran pour le représenter à l’ONU.

Les États-Unis sont en principe obligés d’accorder des visas aux diplomates travaillant à l’ONU, dont le siège est basé à New York.

Mais ils ont fait savoir à la République islamique que le choix d’Hamid Aboutalebi, soupçonné d’avoir joué un rôle dans la prise d’otages de l’ambassade américaine à Téhéran en 1979, n’était « pas viable ».

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