Des soldats attaqués pendant la démolition de la maison d’un terroriste
2 militaires et 2 Palestiniens blessés dans des affrontements pendant la démolition de la maison de l’assassin de Shlomit Krigman à Qalandiya
Raoul Wootliff est le correspondant parlementaire du Times of Israël

Les forces israéliennes ont affronté de jeunes Palestiniens pendant la nuit de mardi au cours d’une opération de démolition de la maison d’un terroriste à Qalandiya, en Cisjordanie.
Deux soldats ont été légèrement blessés quand des pierres ont été jetées sur les troupes pendant la démolition d’une maison appartenant à la famille de Hassin Abu Gush, 17 ans, qui a tué Shlomit Krigman dans l’implantation de Beit Horon en Cisjordanie, a annoncé l’armée.
Tsahal a déclaré avoir été attaqué par des pierres, des cocktails Molotov et un engin explosif improvisé jetés sur les soldats qui ont répondu d’abord avec du gaz irritant puis avec des balles réelles.
Deux Palestiniens ont été blessés pendant les affrontements, selon l’agence de presse palestinienne Maan. L’armée a confirmé ces informations.
Abu Gush et Ibrahim Alan, 23 ans, du village palestinien de Beit Ur al-Tahta, en Cisjordanie, étaient entrés dans l’implantation de Beit Horon, près de Jérusalem, le 25 janvier, et avaient poignardé des clients dans un magasin local. Tous deux ont été abattus par les gardes de sécurité présents sur place.

Krigman, 23 ans, avait été sérieusement blessée et était ensuite décédée. Une autre femme avait été modérément blessée.
Les parents de Gush avaient fait appel de la démolition de leur maison, où ils vivent avec leurs six enfants, affirmant que leur fils était mineur quand il avait commis l’attaque.
Mais la Haute cour de justice a rejeté la semaine dernière leur demande, citant des avertissements du Shin Bet à la famille comme preuve qu’il leur avait été donné l’opportunité d’empêcher l’attaque.
Le service de sécurité avait prévenu la famille que leur fils adoptait un comportement extrémiste, mais l’adolescent avait néanmoins mené l’attaque qui a tué Krigman.
Dans leur jugement, les juges ont noté que pendant les mois précédant l’attaque, le Shin Bet avait identifié Abu Gush, qui exprimait des vues extrémistes, et le suspectait de prévoir une attaque terroriste. En août dernier, il avait été convoqué avec son père pour un entretien avec un coordinateur du Shin Bet pour les prévenir que l’adolescent devait changer de comportement, selon un article de Walla. Le coordinateur avait aussi précisé au père qu’il avait été interdit à son fils d’entrer en Israël à cause de son comportement. Ils avaient ensuite été libérés.
Deux mois plus tard, le coordinateur avait appelé le père pour le prévenir que son fils continuait ses « mauvaises habitudes », et lui avait précisé que la prochaine fois ce ne serait pas un appel téléphonique, mais une visite à domicile. Trois mois après, le fils menait son attaque avec Alan.
Les juges ont estimé qu’il n’y avait pas de raison pour rejeter l’ordre de démolition, qui avait déjà été signé par le commandant de la région Centre de l’armée, le général Roni Numa.
Des officiels israéliens ont déclaré que les démolitions de maisons des assaillants et de leurs familles servent de dissuasion contre de futures attaques. Cependant, des détracteurs disent que la mesure est une forme de punition collective.

Les maisons de 11 assaillants palestiniens ont été démolies par les forces de sécurité depuis septembre, dont trois pour des attaques menées en 2014 ou mi-2015, avant la dernière vague de violence.
Ces six derniers mois, 29 Israéliens et quatre ressortissants étrangers ont été assassinés pendant la vague de terrorisme palestinien et de violence depuis octobre. Presque 200 Palestiniens ont également été tués – les deux tiers pendant qu’ils attaquaient des Israéliens, et les autres pendant des affrontements avec les troupes, selon l’armée israélienne.
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.