Israël en guerre - Jour 62

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Des ultra-orthodoxes jettent des pierres sur des employés du Magen David Adom

La police réprime des violations des mesures anti-coronavirus dans le quartier ultra-orthodoxe de Mea Sharim, arrêtant 4 personnes, alors que le public dénonce une inaction

Un certain nombre de résidents du quartier ultra-orthodoxe de Mea Sharim, à Jérusalem, ont jeté des pierres en direction d’une équipe de soignants du Magen David Adom qui effectuaient des tests de dépistage du Covid-19, lundi, blessant légèrement l’un d’eux et endommageant une voiture qui les accompagnait, a fait savoir le service de secours.

Un employé bénévole de l’équipe du MDA qui se tenait à côté du bâtiment où vivait la personne testée et qui portait une combinaison de protection pour éviter d’être contaminé a soudainement essuyé des jets de pierres. Miraculeusement, il n’a été que légèrement blessé à l’épaule tandis que le pare-brise d’un véhicule appartenant à la municipalité de Jérusalem – et qui était utilisé par le MDA pour effectuer les tests de dépistage, a été brisé, a fait savoir le Magen David Adom.

« Une plainte sera déposée auprès de la police », a-t-il ajouté.

Le ministre de la Santé Yaakov Litzman, lui-même haredi, a condamné l’agression tout en soulignant qu’elle n’avait impliqué « qu’une poignée de résidents ».

« Je condamne avec force l’attaque perpétrée à l’encontre d’un employé des services du MDA [Magen David Adom] par quelques résidents de Jérusalem », a réagi Yaakov Litzman, qui est également à la tête du parti politique haredi Yahadout HaTorah. « C’est un comportement grave, contraire à la loi juive et qui nuit à ceux qui mènent un travail sacré pour la santé et la sécurité du public tout en se mettant en danger – ce qui est particulièrement le cas en cette période d’urgence que nous traversons ».

De plus, quatre personnes ont été arrêtées, et des dizaines d’amendes distribuées par la police pour des violations du confinement à Mea Shearim.

Les forces de l’ordre y ont réprimé les infractions aux restrictions gouvernementales concernant les rassemblements. Quatre personnes ont ainsi été arrêtées dans le quartier, et au moins une trentaine d’autres ont écopé d’une contravention, dans un contexte d’indignation face à ce qu’il considère comme une inaction de la police à l’égard de la communauté haredi qui enfreint les directives mises en place pour endiguer l’épidémie.

Les policiers sont entrés dans ce quartier du centre de Jérusalem en tout début de matinée lundi, recherchant les services de prière organisées malgré l’interdiction par le gouvernement de ce type de rassemblements.

« Pendant cette opération, les agents ont dispersé des groupes de dizaines et de centaines de personnes qui s’étaient réunies dans les synagogues et dans des lieux de culte informels », a fait savoir la police.

Selon les forces de l’ordre, quatre personnes ont été arrêtées. Elles seront interrogées.

Plus de 25 personnes ont écopé d’amendes à hauteur de 5 000 shekels pour avoir violé les directives sanitaires. Cinq autres devront verser 500 shekels pour s’être aventurées plus loin que les 100 mètres autorisés autour du domicile.

Un policier israélien donne une amende pour violation des restrictions anti-coronavirus gouvernementales dans le quartier Mea Sharim de Jérusalem, le 30 mars 2020 (Crédit : Police israélienne)

La police a également indiqué qu’un lieu de culte situé rue Zonenfeld avait été fermé pour 30 jours suite à une audience judiciaire qui a eu lieu aujourd’hui, après qu’il s’est avéré que son propriétaire avait contrevenu aux règles en vigueur.

« Les opérations menées par la police, au cours de la dernière semaine, ont permis de réduire de manière significative le nombre de personnes dans les rues du quartier, et la présence des agents continuera à garantir que tous les résidents respectent bien les mesures », a expliqué la police.

Sur des images filmées par les forces de l’ordre, les résidents du quartier traitent les agents de « nazis » et de « criminels », et taxent les policières de shiksehs, insulte désignant les femmes non juives.

La police a souligné que la majorité des résidents ultra-orthodoxes de Mea Sharim se conformaient aux restrictions gouvernementales – qui exigent un confinement à domicile, sauf déplacements dans des lieux pré-approuvés, comme les épiceries et les pharmacies – et elle a noté qu’une petite minorité seulement était coupable de violations.

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