Des voitures et des maisons vandalisées dans une série d’attaques racistes
Des pneus crevés, des slogans “prix à payer” ont été retrouvés sur des voitures garées près du quartier de Jérusalem Est de Shuafat et dans le village de Nahura en Galilée
Stuart Winer est journaliste au Times of Israël
Des dizaines de véhicules ont été vandalisés par des graffitis et ont eu les pneus crevés à Jérusalem Est et en Galilée, a annoncé mardi matin la police, qui soupçonne des attaques racistes.
Une vingtaine de voitures ont été découvertes le long de la route 21 de Jérusalem Est, qui longe la frontière entre le quartier juif ultra-orthodoxe de Ramat Shlomo et celui de Shuafat, un quartier arabe.
Les mots « prix à payer », un slogan de droite utilisé pour des attaques racistes, ont été tracés sur certains véhicules, et plusieurs pneus ont été crevés, selon la police, ainsi que « le roi Fiker » et « prix à payer administratif ».
Le graffiti ferait référence à Elkana Fiker, un habitant de l’implantation radicale de Yitzhar, qui est vu comme le dirigeant du groupe des « Jeunes des Collines », de jeunes extrémistes juifs.
Plusieurs manifestations ont eu lieu ces derniers jours contre la possibilité que Fiker soit détenu sous le régime de la détention administrative, afin de le tenir éloigner plusieurs mois de la Cisjordanie.
Dans le village de Nahura, en Galilée, les murs des maisons ont été tagués avec des graffitis prix à payer, et les pneus de huit voitures ont été crevés, a annoncé la police mardi matin.
Les mots « revanche administrative » ont été retrouvés sur les murs, une possible référence à Fiker.
La police a ouvert une enquête sur l’incident, et y allouera « toutes les ressources » disponibles pour retrouver les vandales.
Les attaques dites « prix à payer », généralement des incendies ou des graffitis, sont menées par des extrémistes juifs contre des non Juifs et contre des cibles de l’armée israélienne en réponse aux attaques terroristes ou aux politiques israéliennes jugées défavorables.
Ces attaques, qui ont été fréquentes il y a quelques années, ont depuis diminué après une opération de répression des groupes d’extrême-droite par la police.
L’équipe du Times of Israël a contribué à cet article.