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Deux militants grecs condamnés pour avoir dénoncé l’antisémitisme d’un religieux

Le dignitaire avait décrit "le sionisme" comme "une dictature (...) qui cherche la domination mondiale par un groupe de Juifs capitalistes"

La secrétaire générale d'Amnesty International, Agnès Callamard, pose à Paris, le 6 avril 2021. (Crédit : AP Photo/Christophe Ena)
La secrétaire générale d'Amnesty International, Agnès Callamard, pose à Paris, le 6 avril 2021. (Crédit : AP Photo/Christophe Ena)

La justice grecque a condamné mardi 15 février pour « dénonciation calomnieuse » deux responsables d’une ONG qui avaient qualifié d’ « antisémites » les propos d’un haut dignitaire orthodoxe, provoquant mercredi l’indignation d’Amnesty international.

Le métropolite Séraphim avait décrit « le sionisme » comme « une dictature (…) qui cherche la domination mondiale par un groupe de Juifs capitalistes », en avril 2017 sur le site internet de son archevêché du Pirée.

Ces propos avaient alors été qualifiés d’ « antisémites et discriminants envers les Juifs » par Panayotis Dimitras, porte-parole du Greek Helsinki Monitor, et Andrea Gilbert, chercheuse au sein de l’ONG sur les questions d’antisémitisme.

Leur plainte pour « incitation à la haine et à la violence » ainsi qu’ « abus de position ecclésiastique » avait été rejetée en 2019 par le procureur.

Mais eux-mêmes poursuivis pour « dénonciation calomnieuse » par le métropolite Séraphim, ils ont été condamnés à 12 mois de prison avec sursis mardi par une cour pénale grecque, a-t-on appris mercredi auprès de leur avocat Vassilis Sotiropoulos.

La loi grecque prévoit une condamnation des propos racistes lorsque ceux-ci ont provoqué « de la violence ou de la haine publiquement », a expliqué l’avocat à l’AFP.

Sur Twitter, Amnesty International a qualifié le procès de « particulièrement inquiétant », estimant, dans un communiqué, qu’il constitue une « menace pour le droit à la liberté d’expression et semble être une tactique d’intimidation pour réduire au silence les défenseurs des droits humains ».

Les deux responsables du Greek Helsinki Monitor ont fait appel de leur condamnation, selon leur avocat.

Interrogée par l’AFP, Andrea Gilbert, de confession juive et dont une partie de la famille avait été déportée par les nazis, s’est dite « secouée » par la décision, fustigeant un « antisémitisme institutionnalisé » en Grèce.

L’archevêché du Pirée n’a pas souhaité répondre aux questions de l’AFP.

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