Dotan poursuivi pour avoir dit que les arabes ne devraient pas aller dans les piscines juives
Une association de défense des droits de l’Homme réclame 10 M de shekels dans une action collective
Deux semaines après avoir déclenché un tollé pour avoir dit qu’il ne voulait pas d’arabes dans les piscines de sa communauté, Moti Dotan, le président du conseil régional de Basse Galilée, est poursuivi dans le cadre d’une action collective réclamant 10 millions de shekels.
La Coalition contre le racisme a porté plainte contre Dotan auprès de la Cour du district de Nazareth dimanche, a annoncé la Deuxième chaîne.
Les plaignants ont affirmé que la toute la population arabe d’Israël était éligible à demander un dédommagement pour discrimination potentielle dans les piscines du conseil.
Le 28 juillet, sur la radio Kol Hai, Dotan, dont le conseil représente plusieurs villes et kibboutz juifs de Basse Galilée, avait déclaré que « je ne hais pas les arabes, mais je ne les veux pas dans mes piscines. Je ne vais pas dans leurs piscines non plus. »
Affirmant que ses opinions reflétaient des « différences culturelles » et non pas du racisme, il a cité des normes vestimentaires différentes et une « culture hygiénique ».
Dotan s’était ensuite excusé sur Facebook « à quiconque s’est senti offensé » par ses remarques, écrivant qu’il « [était] possible que » ses remarques sur la radio Kol Hai aient été « mal comprises » et que « ma langue a pu fourcher », avait annoncé Haaretz.
Le député Youssef Jabareen, de la Liste arabe unie, avait appelé le procureur général Avichai Mandelblit à examiner les déclarations publiques de Dotan et a demandé la démission immédiate du président du conseil.
« Les remarques du président du conseil régional de Basse Galilée sont de l’incitation au racisme, avait déclaré Jabareen dans un communiqué. En plus d’être moralement inacceptables, elles constituent un délit pénal et je demande au procureur général d’ouvrir une enquête pénale. »