Egypte : élection présidentielle les 26 et 27 mai
Le maréchal Sissi a pris mercredi sa retraite de l'armée et quitté ses fonctions de vice-Premier ministre et ministre de la Défense pour pouvoir se présenter
L’élection présidentielle en Egypte aura lieu les 26 et 27 mai, dix mois après que l’armée a destitué et arrêté le président islamiste Mohamed Morsi, a annoncé dimanche la commission électorale chargée d’organiser le scrutin.
L’homme fort de l’Egypte, Abdel Fattah al-Sissi, à la tête de la toute puissante armée quand il a destitué le 3 juillet le seul chef de l’Etat jamais élu démocratiquement du pays, a annoncé la semaine dernière qu’il serait candidat, et les experts prédisent qu’il sera confortablement élu.
Le maréchal Sissi a pris mercredi sa retraite de l’armée et quitté ses fonctions de vice-Premier ministre et ministre de la Défense pour pouvoir se présenter.
Il est très populaire depuis qu’il a lancé une sanglante répression contre les partisans de M. Morsi, notamment sa confrérie des Frères musulmans et est donné largement favori.
Il sera soumis à un second tour les 16 et 17 juin s’il n’emporte pas la majorité absolue au premier, dont les résultats devraient être annoncés au plus tard le 5 juin, a promis la commission. Les résultats du second tour seront connus le 26 juin au plus tard.
Un seul autre candidat s’est déclaré pour l’heure, le leader de l’opposition de gauche Hamdeen Sabbahi, mais il a très peu de chance d’engranger un nombre significatif de voix, selon les experts unanimes.
Le dépôt des candidatures sera ouvert à compter de lundi et jusqu’au 20 avril, a précisé la commission électorale, tandis que la campagne se tiendra du 3 au 23 mai.
Depuis le 3 juillet, plus de 1.400 manifestants pro-Morsi ont été tués par les policiers et soldats –dont plus de 700 en une seule journée au Caire le 14 août– et près de 15.000 ont été arrêtés, dont la quasi-totalité des leaders des Frères musulmans qui, à l’instar de M. Morsi en personne, encourent la peine de mort dans divers procès.
Le 3 juillet, l’armée avait promis une « transition démocratique » lancée mi-janvier par un référendum constitutionnel et qui doit se solder par des élections législatives prévues après le scrutin présidentiel.