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Egypte : Sissi promet des élections avant la fin 2015

"Si cet Etat s'effondre, cela causera un tort terrible à l'Europe et la région sera condamnée au désastre," a déclaré le président égyptien

Abdel Fattah al-Sissi lors de sa première interview télévisée en tant que président (Crédit : AFP/STR)
Abdel Fattah al-Sissi lors de sa première interview télévisée en tant que président (Crédit : AFP/STR)

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi s’est engagé à organiser des législatives « avant la fin de l’année », assurant par ailleurs avoir été un rempart contre une guerre civile qui causerait un « tort terrible » à l’Europe.

Concernant les élections, « je donne ma parole : elles auront lieu avant la fin de l’année », a déclaré l’Egyptien dans un entretien accordé au quotidien espagnol El Mundo, publié à la veille d’une visite officielle en Espagne.

« Nous voulions les démarrer en mars mais le processus a été paralysé par des recours », a-t-il ajouté.

Depuis qu’il a destitué l’ex président islamiste Mohamed Morsi, en juillet 2013, Abdel Fattah al-Sissi, ex-chef de l’armée élu président en mai 2014, est accusé par ses détracteurs d’avoir instauré un régime autoritaire en éliminant toute opposition.

« J’ai face à moi une équation difficile : mon rôle est de garantir la vie et la sécurité de 90 millions d’Egyptiens face au risque de chaos. Si je laisse faire n’importe quoi, c’est l’Europe qui versera les salaires des Egyptiens ? (…) Ne me jugez pas sans prendre en compte les réalités du terrain », dit-il.

« Si cet Etat s’effondre, cela causera un tort terrible à l’Europe et la région sera condamnée au désastre. L’Egypte n’est pas l’Irak, ni la Syrie, ni le Yemen, des pays qui ont plus de 20 millions d’habitants chacun. Nous sommes 90 millions », poursuit-il encore pour défendre son bilan.

« Je fais ce que je peux pour protéger les Égyptiens. Je tente de ne pas en arriver à des situations que je pourrais regretter », dit-il encore, après avoir estimé que l’Egypte est plus proche de la démocratie car il existe une volonté politique de respecter le souhait des gens ».

« Les Egyptiens peuvent romprent avec al-Sissi s’ils le souhaitent. Si je n’étais pas intervenu, il y aurait eu une guerre civile », indique-t-il encore dans cet entretien.

Le pouvoir s’en est pris à l’opposition laïque et de gauche, emprisonnant des dizaines de jeunes militants pour avoir enfreint une loi controversée limitant le droit de manifester.

Sissi a refusé de répondre à une question sur M. Morsi, condamné le 21 avril à 20 ans de prison, déclarant s’en remettre à la justice.

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