Egypte : Trois nouvelles arrestations dans une affaire de viol en réunion
Dans cette affaire, dont les faits remontent à 2014, un groupe d'hommes aisés et influents est soupçonné d'avoir drogué et violé une jeune femme dans un hôtel de luxe du Caire
Les autorités égyptiennes ont procédé à trois nouvelles arrestations dans l’affaire du viol en réunion d’une jeune femme dans un grand hôtel du Caire, qui suscite l’indignation en Egypte depuis juillet, a annoncé lundi le parquet égyptien.
« Le Parquet général a ordonné la détention de trois accusés (…) à des fins d’enquête sur des faits dont ils ont été accusés dans le cadre de l’enquête en cours sur l’agression d’une jeune femme à l’hôtel Fairmont Nile City », indique le communiqué du ministère public lundi.
Dans cette affaire, dont les faits remontent à 2014, un groupe d’hommes aisés et influents est soupçonné d’avoir drogué et violé une jeune femme à l’hôtel cinq étoiles, installé sur les bords du Nil, dans la capitale.
Les nouveaux détenus seront soumis à un dépistage pour évaluer « leur prise de stupéfiants », précise le Parquet.
Par ailleurs, le Parquet a ordonné « la libération sous caution de trois autres » personnes, sans préciser leur identité dans son communiqué. Le montant de la caution a été fixé à 100 000 livres égyptiennes (environ
5 280 euros).
L’agression présumée était passée inaperçue, jusqu’à ce que des accusations surgissent en juillet sur les réseaux sociaux – notamment sur le compte Assault Police (« Police du harcèlement ») – à la faveur d’une résurgence du mouvement #Metoo dénonçant les violences sexuelles et sexistes dans le pays conservateur.
Au total, la police égyptienne a appréhendé cinq suspects dans cette affaire depuis l’ouverture de l’enquête, début août, selon le Parquet.
Vendredi, trois Egyptiens, soupçonnés d’avoir participé au viol collectif et recherchés par Le Caire, ont été arrêtés par la police libanaise à l’est de Beyrouth.
La semaine dernière, le parquet avait précisé avoir ordonné l’arrestation de neuf suspects, dont sept se trouvaient à l’étranger. Quelques jours plus tôt, il avait annoncé l’émission de mandats d’arrêt sans en préciser le nombre.
Des noms et des photos des suspects, tous issus de milieux privilégiés, ont largement circulé en ligne, mais l’AFP n’a pas été en mesure de vérifier leur authenticité.