En Israël, le nouveau président du Guatemala promet d’interdire le Hezbollah
Alejandro Giammattei promet d'interdire toutes les branches du groupe terroriste soutenu par l'Iran, s'engage à convaincre d'autres pays de transférer leur ambassade à Jérusalem
Raphael Ahren est le correspondant diplomatique du Times of Israël
Le Guatemala va officiellement reconnaître le Hezbollah comme une organisation terroriste, a annoncé cette semaine le président élu du pays d’Amérique centrale lors de sa toute première visite en Israël.
Alejandro Giammattei a également déclaré qu’il avait non seulement l’intention de conserver l’ambassade du Guatemala à Jérusalem, mais qu’il exhorterait également les autres nations à transférer leur ambassade dans la ville.
Giammattei, qui a remporté l’élection présidentielle de juin mais ne sera investi que le mois prochain, a informé le président Reuven Rivlin et le ministre des Affaires étrangères Israel Katz de son intention de rendre le Hezbollah illégal.
« La décision prendra effet dès mon entrée en fonction, dans le cadre de la coopération avec Israël en matière de sécurité, et inclura tous les aspects du Hezbollah, y compris le volet économique », a-t-il déclaré au quotidien Israel Hayom dans une interview publiée lundi.
Après leur rencontre, Katz a déclaré dans un tweet qu’il était « heureux » de la promesse du nouveau dirigeant guatémaltèque d’interdire le Hezbollah.
Certains gouvernements ne considèrent que la branche armée du groupe libanais comme étant une organisation terroriste, maintenant des liens avec sa branche politique.
En août, le Paraguay n’a reconnu que la branche armée du Hezbollah comme organisation terroriste. Cet été encore, l’Argentine a reconnu le groupe soutenu par l’Iran comme une organisation terroriste, gelant ses avoirs dans le pays.
Le Hezbollah est responsable de deux attentats terroristes meurtriers contre des cibles juives et israéliennes en Argentine au milieu des années 1990. Il est également toujours connu pour entretenir un vaste réseau dans toute l’Amérique latine.
Me reuní con el presidente electo de #Guatemala @DrGiammattei. Le agradecí por su relación especial con Israel y la decisión de trasladar la embajada a Jerusalén.
Me alegré por su anuncio de que, tras su entrada al cargo, declarará al #Hezbollah como organización terrorista. pic.twitter.com/G4J41cCNPD— ישראל כ”ץ Israel Katz (@Israel_katz) December 8, 2019
« Les amis d’Israël sont nos amis ; les ennemis d’Israël sont nos ennemis », a déclaré le chef de l’État guatémaltèque dimanche lors de sa rencontre avec Rivlin à la résidence du président.
S’exprimant lundi lors d’une conférence organisée par le Caucus des Alliés d’Israël à Jérusalem, il a donné deux raisons à sa détermination de maintenir l’ambassade de son pays dans la ville.
« Tout d’abord, la foi », a déclaré le dirigeant, catholique, par opposition au président sortant, l’évangélique Jimmy Morales. Il a ajouté que le christianisme est issu du « peuple d’Israël ».
« Et deuxièmement, entre Israël et le Guatemala, il n’y a pas seulement une amitié, mais une alliance depuis longtemps », a-t-il dit.
Giammattei a déclaré qu’il n’avait pas demandé au gouvernement israélien de s’engager à maintenir l’ambassade à Jérusalem. « On ne demande rien à un ami, encore moins à un allié », a-t-il ajouté.
« Au Guatemala, nous sommes avec Israël depuis le tout début – nous avons reconnu Israël dès 1947, et aujourd’hui nous convainquons tous les pays du monde de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël », a-t-il fait savoir.
Le 16 mai 2018, le Guatemala a inauguré son ambassade à Jérusalem – deux jours après l’ouverture officielle de la mission américaine dans la ville. À l’heure actuelle, les États-Unis et le Guatemala sont les seuls pays à disposer de leur ambassade dans la capitale.