En route vers la Knesset : comment fonctionnent les législatives en Israël ?
Quelque 47 listes ou partis se disputent les faveurs des électeurs en 2019 ; En 2015, la participation avait été de 72,3 %
Quelque 6,3 millions d’Israéliens sont appelés mardi à élire les membres de leur Parlement, la Knesset, un scrutin qui déterminera le choix du futur Premier ministre.
La mandature des députés dure théoriquement quatre ans, mais les élections anticipées sont fréquentes en Israël. Voici en grandes lignes le fonctionnement du système électoral dans ce pays :
Scrutin proportionnel, multitude de partis
Le système de scrutin à la proportionnelle intégrale augmente les chances des petits partis de siéger à la Knesset.
Le nombre de sièges de chaque liste dépend du pourcentage de votes récoltés. Exemple : si un parti gagne 12,5 % des voix, les 15 premiers candidats de sa liste obtiennent un siège, sur les 120 que compte le Parlement.
Cependant, un parti doit recueillir au moins 3,25 % des voix pour entrer à la Knesset, ce qui représente quatre sièges. Ce système incite donc les petites formations à s’allier à d’autres.
Quelque 47 listes ou partis se disputent les faveurs des électeurs en 2019.
En 2015, la participation avait été de 72,3 %.
Le subtil exercice de la coalition
La multitude de partis rend quasiment impossible que l’un d’entre eux obtienne la majorité absolue de 61 sièges, nécessaire pour former un gouvernement. Une fois les bulletins dépouillés commencent les tractations pour former une coalition viable.
Le président, actuellement Reuven Rivlin, consulte les partis pour savoir qui ces derniers recommandent pour essayer de former un gouvernement.
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Il désigne ensuite celui ou celle qui, selon lui, a les meilleures chances de former une coalition. Cette personne n’est pas forcément celle dirigeant le parti ayant remporté le plus de sièges au Parlement.
En 2009, le parti centriste Kadima avait gagné le plus de sièges mais n’avait pas été en mesure de bâtir une coalition. La tâche de former un gouvernement était donc revenue à Benjamin Netanyahu dont le parti Likud avait obtenu moins de sièges que Kadima, mais qui avait réussi à conclure des alliances.