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Élections israéliennes : les options de Reuven Rivlin

La course est assez serrée, et c'est lui qui choisira le vainqueur ; voici ce que disent la loi ambiguë et les experts, et les questions que le président se pose à voix haute

Raoul Wootliff est le correspondant parlementaire du Times of Israël

Reuven Rivlin. (Crédit : Miriam Alster/Flash 90)
Reuven Rivlin. (Crédit : Miriam Alster/Flash 90)

A une semaine exactement du jour du scrutin, les sondages révèlent une course très serrée entre le parti au pouvoir, le Likud, et son rival, Kakhol lavan, les deux listes étant au coude à coude.

En tout cas, c’est ainsi que Kakhol lavan parle de la compétition. Le parti est à égalité avec le Likud – avec environ 30 sièges chacun – ce qu’il présente fièrement comme une victoire en soi. L’ancien chef d’état-major de Tsahal, Benny Gantz, qui dirige la nouvelle liste centriste, est passé du statut de néophyte en politique à personnalité proche du poste de Premier ministre. Et la simple impression que le parti soit un concurrent viable au Likud sortant est en soi un avantage électoral, qui recèle un fort potentiel pour attirer des électeurs désireux de voir le Premier ministre Benjamin Netanyahu faire ses bagages.

Selon le parti Kakhol lavan et ses dirigeants, Benjamin Netanyahu, qui a fêté dimanche ses 10 années de suite au pouvoir, est sur le point de perdre ses premières élections depuis 2009, et Gantz est, lui, sur le point de connaître un bouleversement politique. Tout ce dont il a besoin, c’est d’une dernière impulsion pour donner plus de sièges à Kakhol lavan qu’au Likud, et il remplacera Netanyahu comme Premier ministre, affirment-ils.

A sept jours du scrutin national, la stratégie du parti se concentre sur une seule chose : devancer le Likud.

« Notre objectif est de devenir le plus grand parti, en nous assurant d’être en tête le 9 avril prochain, » a déclaré Yarden Avriel, porte-parole de Kakhol lavan au Times of Israel dimanche.

Le chef du parti Kakhol lavan Benny Gantz visite le marché Mahane Yehuda de Jérusalem, le 28 mars 2019. (Sharia Diamnet)

Dans un message adressé aux électeurs potentiels non pas du Likud, mais d’autres partis qui font également campagne avec un programme anti-Netanyahu, Kakhol lavan affirme que la seule façon de s’assurer que le Premier ministre soit évincé est de rallier son principal rival.

« Quiconque veut nous voir bâtir la coalition doit voter pour nous ; quiconque veut que Benny Gantz devienne Premier ministre doit voter pour nous, » a appelé Yarden Avriel. « Une fois que nous serons le plus grand parti, la mission de former un gouvernement nous reviendra. »

Il y a juste un problème : ce n’est pas nécessairement vrai.

Les gouvernements israéliens ne sont pas composés de partis individuels, mais de coalitions qui contiennent rarement moins de quatre partis. Les vainqueurs des élections ne sont donc pas nécessairement les plus grands partis, mais les plus grands blocs. Lorsque le parti centriste Kadima de Tzipi Livni a remporté 28 sièges aux élections de 2009, Netanyahu, avec 27 sièges, est devenu Premier ministre parce que son Likud pouvait compter sur le soutien d’un nombre suffisant de partis pour lui donner une majorité à la Knesset de 120 sièges.

C’est pourquoi le Likud insiste aujourd’hui pour dire qu’il est en mesure de remporter l’élection.

Oui, le parti au pouvoir et son rival peuvent se targuer tous deux dans les sondages d’une trentaine de sièges chacun. Mais un bloc de droite, emmené par le Likud et composé des partis qui ont déjà dit préférer voir Netanyahu rester au pouvoir, monte en flèche pour atteindre entre 52 et 62 sièges, voire plus. Avec le soutien des partis de droite – HaYamin HaHadash, l’Union des partis de droite et Yisrael Beytenu – et des partis ultra-orthodoxes, YaHadout HaTorah et le Shas, le Likud se trouve plus à même que son rival de former une coalition gouvernementale stable.

La stratégie énoncée par Kakhol lavan repose sur un calcul simple : Mieux ils s’en sortiront le jour des élections, plus la course sera décidée par un seul homme – le Président Reuven Rivlin

En revanche, le parti Kakhol lavan de Gantz, ayant pratiquement exclu les deux partis arabe-israéliens, Raam-Balad et Taal-Hadash (qu’eux-mêmes avaient tout sauf exclu), ne peuvent compter confortablement que sur le soutien du Parti travailliste et du Meretz, avec un bloc dont le nombre de sièges serait très loin d’être confortable, à 40-45. Et seul le centre-droit Koulanou, membre de la coalition actuelle, et le nouveau parti nationaliste libertaire Zehut – deux partis qui sont susceptibles d’occuper au plus huit à dix sièges en tout – ont suggéré la possibilité de rejoindre soit Kakhol lavan, soit le Likud.

La capacité de Gantz à diriger une coalition repose donc sur trois facteurs interdépendants : la possibilité que plusieurs partis censés entrer à la Knesset ne franchissent pas le seuil d’éligibilité, ce qui modifierait considérablement l’équilibre du pouvoir entre les deux blocs principaux ; le décompte final des sièges à la Knesset pour Kakhol lavan lui-même ; et le fait que les partis restent fidèles à leurs engagements une fois tous les votes comptabilisés.

Mais en fin de compte, la stratégie énoncée par Kakhol lavan repose sur un calcul simple : mieux ils s’en sortiront le jour des élections, plus le dénouement reviendra à un seul homme, a affirmé le président Reuven Rivlin.

Qui sera le vainqueur ?

Une élection israélienne se déroule en trois étapes : le vote pour le Parlement, la sélection par le président du Premier ministre potentiel et les négociations de coalition pour former un gouvernement avec une majorité parlementaire.

Les Israéliens n’ont leur mot à dire que dans la première partie. La troisième partie se fait habituellement par la suite.

Ainsi, sept jours avant l’ouverture du scrutin, c’est la deuxième étape, la sélection présidentielle d’un Premier ministre, qui est la grande inconnue de la course. Si 61 ou plus des 120 députés recommandent un candidat, Reuven Rivlin chargera presque certainement ce candidat de former une coalition. Mais s’ils ne le font pas, il n’y a pas de lignes directrices claires sur la façon dont le chef de l’Etat doit décider à qui confier la direction du gouvernement, et peu de limitations juridiques.

Selon la loi, n’importe lequel des 120 députés nouvellement élus peut être désigné Premier ministre. Il n’est pas nécessaire qu’il soit à la tête du plus grand parti, ni même à la tête d’un parti du tout. Et Benjamin Netanyahu craint profondément que Reuven Rivlin, un président avec lequel il s’est ouvertement écharpé, ne fasse preuve de davantage de créativité que ses prédécesseurs.

Dans une série d’apparitions soigneusement choisies ces dernières semaines, le chef de l’Etat a en effet commencé à affirmer clairement qu’il ne se laisserait pas intimider, même s’il garde le silence sur ses intentions.

Lors d’une leçon d’instruction civique donnée la semaine dernière à des élèves de Terminale à Beit Shemesh, il a déclaré que son rôle était celui d’un émissaire du peuple – et de personne d’autre. « Dans l’État d’Israël, et dans tout État démocratique, il n’y a qu’un seul souverain, et ce n’est pas le gouvernement, mais le peuple. Il y a beaucoup de points de vue et personnalités variés. En règle générale, le président doit tenir compte de ce que le peuple a voulu lors de l’élection, tel qu’exprimé dans les urnes, » a-t-il expliqué aux lycéens.

Le Président Reuven Rivlin donne un cours d’instruction civique à Bet Shemesh, le 26 mars 2019. (Mark Neiman/GPO)

Deux scénarios que Reuven Rivlin peut considérer comme étant « ce que les gens veulent » hantent Benjamin Netanyahu.

Le premier : si son parti, le Likud, voyait sa chance de diriger le prochain gouvernement menacée par les inculpations pour corruption qui pèseront peut-être sur lui après les élections, il n’y aurait, théoriquement, rien qui empêcherait même ses propres députés de recommander un autre candidat de leurs rangs au poste de Premier ministre.

Avant les primaires du Likud de février, Benjamin Netanyahu a explicitement affirmé que l’ancien ministre populaire du Likud, Gideon Saar, qui venait de revenir à la politique après une pause, avait échafaudé un plan avec Reuven Rivlin pour que le président le mette sur la touche après les élections et charge Gideon Saar de former un gouvernement à sa place. Le Premier ministre a même poussé sans succès l’amendement d’une des lois fondamentales quasi-constitutionnelles d’Israël, pour faire en sorte que seul le chef de chaque parti politique élu ait le droit de former un gouvernement, et aucune autre personne présente sur la liste des partis.

Dans le second scénario, si ni le bloc de droite ni le bloc de centre-gauche n’obtient la majorité, on s’attend à ce que le président nomme la personne qui, à son avis, a les meilleures chances de former une coalition. Et c’est là que cela devient délicat. Si, par exemple, un plus grand nombre de députés recommandent Benjamin Netanyahu comme Premier ministre, mais que Kakhol lavan est de loin le parti le plus important, le président pourrait faire valoir que la volonté du peuple exige que Benny Gantz soit le premier à tenter de former une coalition.

La féroce bataille politique qui pourrait alors s’ensuivre entre les deux hommes, qui prétendent tous deux qu’ils représentent la volonté du peuple, n’aurait d’égale que la gravité des arguments des constitutionnalistes.

Le Président Reuven Rivlin (à gauche) salue Gideon Saar lors d’une conférence à Kiryat Ono, dans la banlieue de Tel Aviv, le 22 août 2017. (Roy Alima/Flash90)

« La règle est que le plus grand parti a la première chance de former un gouvernement, » a déclaré Suzie Navot, qui enseigne à la faculté de droit Haim Striks, rejetant l’hypothèse que le nombre de recommandations a plus de poids. Il est vrai qu’en 2009 le parti Kadima de Livni avait un siège de plus que le Likud, « mais c’était une exception. Si l’écart entre les deux plus grands partis était plus grand, il serait beaucoup plus difficile pour le président de laisser le plus petit parti faire le premier essai. »

Le Dr Ofer Kenig, maître de conférences à l’Ashkelon Academic College et chercheur à l’Institut israélien de la démocratie, a cependant déclaré que la situation serait « un véritable casse-tête pour Rivlin. »

Selon lui, le simple fait d’avoir plus de sièges, même avec un écart important par rapport au second parti, ne garantit pas « que vous avez de meilleures chances de former une coalition stable dans un laps de temps raisonnable. »

« Je pense que le président ne fera pas ce calcul, » a-t-il dit, si Benjamin Netanyahu obtient le soutien d’une majorité de membres de la nouvelle Knesset.

Reuven Rivlin lui-même a dit que les deux options étaient viables.

« La question est, » a-t-il dit aux étudiants de Beit Shemesh, « que fait le président quand personne n’a la majorité ? Que doit-il prendre en compte ? Le plus grand parti ? Il peut s’agir de savoir combien de députés soutiennent un candidat par rapport au nombre de ceux en défendant un autre, et si le député qui a reçu le plus de soutien a la meilleure chance de persuader les autres de former une coalition avec lui. »

Pour l’instant, le président semble plus désireux de poser des questions que d’apporter des réponses, ce qui n’aide pas Benjamin Netanyahu.

Le Président Reuven Rivlin (à droite) et le Premier ministre Benjamin Netanyahu, lors de la commémoration des 23 ans de l’assassinat du Premier ministre israélien Yitzhak Rabin, au cimetière du Mont Herzl à Jérusalem, le 21 octobre 2018. (Marc Israel Sellem/POOL)

Attaquer le bloc

Mais Reuven Rivlin pourrait aussi faire face à un autre dilemme. Si le bloc de droite dirigé par le Likud n’obtenait pas au moins 61 sièges, et que Kakhol lavan devenait le plus grand parti, Benny Gantz n’aurait peut-être même pas besoin d’une majorité pour devenir Premier ministre.

La loi ici est également ambiguë : une majorité de députés peut renverser un gouvernement avec un vote de défiance, mais un gouvernement n’a pas besoin du soutien d’une majorité et la coalition peut, en théorie, exister avec moins de 61 députés. Selon la Loi fondamentale : le gouvernement affirme explicitement qu’une majorité simple – par opposition à une coalition de plus de 61 sièges – est suffisante.

C’est ce que Benjamin Netanyahu veut dire lorsqu’il prévient que Kakhol lavan formera un « bloc obstructionniste » de partis qui veulent se débarrasser de lui, y compris les partis moins enthousiastes à l’idée d’avoir Benny Gantz comme Premier ministre. Dans une tentative de galvanisation des électeurs de droite, le chef du gouvernement a affirmé que son principal rival coopèrerait avec les partis arabes dans le but de mettre fin au règne du Likud qui dure depuis une décennie. Cet argument est devenu l’un des principaux thèmes de la campagne électorale du parti.

Dans une vidéo récente, Netanyahu, vêtu d’un tablier par-dessus son costume, verse de l’huile et casse deux œufs dans une poêle à frire.

« Ok, c’est tout ce que je sais cuisiner. Mais je sais ce qu’ils mijotent, » dit-il en référence à Kakhol lavan. « Ils préparent un gouvernement de gauche, soutenu par les partis de gauche et les partis arabes. Ils ne tromperont personne. »

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Posted by ‎Benjamin Netanyahu – בנימין נתניהו‎ on Thursday, March 14, 2019

Le sous-entendu est évident : une mise en garde aux électeurs à la droite du Likud qui revient à dire que voter pour la liste centriste Kakhol lavan donnera aux partis arabes, que la plupart des Israéliens juifs voient de manière négative, un pouvoir inquiétant. Seul un Likud fort garantira une coalition de droite et n’aura pas à compter sur le soutien des partis anti-sionistes, disent-ils.

La constitution d’un gouvernement minoritaire juste après les élections législatives serait sans précédent en Israël, mais c’est théoriquement une option, selon plusieurs constitutionnalistes.

« C’est assurément un scénario possible, » a ainsi déclaré Gideon Rahat, qui enseigne les Sciences politiques à l’Université hébraïque. « Les gouvernements minoritaires existent dans le monde entier. Dans ce cas particulier, les partis arabes n’ont pas besoin de soutenir activement Gantz. Tout ce qu’ils ont à faire, c’est de ne pas s’opposer à lui. »

Kenig, le membre de l’Institut israélien de la démocratie, a confirmé cette possibilité, mais indiqué qu’il croyait que Benny Gantz l’écarterait pour des raisons politiques. « Si le gouvernement devait commencer à compter sur le soutien extérieur des partis arabes, il serait publiquement crucifié, » a-t-il ainsi dit.

Mais Rivlin a dénoncé les efforts visant à priver les partis politiques de leur droit de vote et, dans une rare manifestation d’indignation publique, a récemment fustigé « le discours absolument inacceptable contre les citoyens arabes d’Israël lors de ces élections. »

S’exprimant lors d’une conférence marquant le 40e anniversaire du traité de paix entre Israël et l’Égypte le mois dernier, M. Rivlin avait déclaré : « Il n’y a pas et il n’y aura pas de citoyens de seconde classe, et il n’y a pas d’électeurs de seconde zone… Nous sommes tous égaux dans l’isoloir : juifs et arabes, citoyens de l’État d’Israël. »

Tous égaux. Tous légitimes. Ce n’est pas une option.

Le Président Reuven Rivlin et le président de la Knesset Yuli Edelstein prononcent un discours à l’ouverture de la session d’hiver de la Knesset, le 27 octobre 2014. (PMO/Hila Mizrahi)

L’avertissement de Reuven Rivlin

Au lieu d’un bloc dirigé par Kakhol lavan ou le Likud qui réussirait dans l’un ou l’autre des scénarios décrits plus haut, il reste encore une dernière option, radicale, à la disposition de Rivlin, une option qu’il a même dit qu’elle était sa préférée : si aucun candidat ne remporte les 61 recommandations pour une nomination directe, le président peut décider d’imposer un gouvernement d’unité nationale.

Le président peut-il le faire ? Oui, et avec une facilité surprenante.

En ces jours très tendus, je vous exhorte tous à suivre les traces d’Eshkol : la voie de la réconciliation et de l’acceptation, considérant l’autre comme un partenaire légitime pour une action politique commune et non comme l’ennemi à combattre

Selon Kenig, il est tout à fait du ressort constitutionnel du président d’imposer un ultimatum à Benny Gantz et à Benjamin Netanyahu : accepter un gouvernement d’unité nationale, alternant le poste de Premier ministre par rotation, ou voir votre adversaire avoir la première chance de devenir Premier ministre.

En fait, « c’est le [scénario] le plus réaliste, » a dit Kenig.

Les propres remarques de Reuven Rivlin, prononcées lors d’un éloge funèbre le mois dernier à l’occasion du 50e anniversaire de la mort de l’ancien Premier ministre Levi Eshkol, sont venues le confirmer.

« Eshkol n’était pas seulement un homme de parti. Dès le moment où il a été élu Premier ministre, il a été le chef de tout Israël. Quand je dis chef, je le pense au sens le plus large du terme : un homme qui a le pouvoir d’imaginer une réalité différente, une meilleure réalité que celle d’aujourd’hui, et l’habileté pour y parvenir. C’était Eshkol, » a rappelé Reuven Rivlin, alors que Benjamin Netanyahu était assis au premier rang devant lui.

Rappelant la décision d’inviter le parti rival Herout à rejoindre le gouvernement avant la guerre des Six Jours de 1967, le président a déclaré que l’ordre de Levi Eshkol de ramener en Israël la dépouille du légendaire Zeev Jabotinsky, l’icône de la droite sioniste, a été la première et cruciale étape dans la reconnaissance du Herout en tant que mouvement politique légitime.

Le Président Reuven Rivlin s’exprimant lors d’une cérémonie commémorative pour l’ancien Premier ministre israélien Levi Eshkol, le 12 mars 2019. (Mark Neiman/GPO)

« Puis vint la deuxième étape décisive franchie par Eshkol en tant que Premier ministre, » a souligné Rivlin. « Eshkol, qui a compris que le Herout était un élément légitime du pays, a eu la sagesse d’accepter de faire entrer le parti dirigé par Begin dans le gouvernement d’unité nationale à la veille de la guerre. »

A la fin de son allocution, alors que Benjamin Netanyahu avait les bras croisés sur la poitrine, Reuven Rivlin a finalement levé toute ambiguïté : « En ces jours très tendus, je vous exhorte tous à suivre les traces d’Eshkol : la voie de la réconciliation et de l’acceptation, considérant l’autre comme un partenaire légitime pour une action politique commune et non comme l’ennemi à combattre. »

Alors que leur campagne fait rage, Benny Gantz et Benjamin Netanyahu ont chacun annoncé qu’ils ne siégeraient pas dans un gouvernement dirigé par l’autre – comme si cela ne dépendait que d’eux…

Raphael Ahren et Haviv Rettig Gur ont contribué à cet article.

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