Enquête sur une centaine d’Israéliens soupçonnés d’apologie du Hamas
Assistante maternelle, avocat ou prédicateur dans une mosquée, ces citoyens auraient publié des messages de réjouissances sur les réseaux sociaux
Depuis le 7 octobre, les services du procureur de l’État ont autorisé l’ouverture d’une centaine d’enquêtes de police pour soutien public et éloges des attaques terroristes du Hamas, ont-ils déclaré lundi.
On trouve parmi les cibles de ces enquêtes une assistante maternelle du centre d’Israël, qui a écrit sur les réseaux sociaux : « Il n’y a rien de plus beau que de se réveiller et d’apprendre la victoire de la résistance palestinienne dans la bande de Gaza, Dieu, donne la victoire à tes serviteurs à Gaza. »
La guerre a éclaté suite au massacre du Hamas, le 7 octobre dernier, qui a vu quelque 1 500 terroristes de la bande de Gaza pénétrer en territoire israélien par voie terrestre, aérienne et maritime, tuer plus de 1 300 personnes et en capturer 200 de tous âges, le tout sous le feu ininterrompu de milliers de roquettes tirées sur des villes israéliennes.
Une autre enquête vise le prédicateur d’une mosquée du quartier de Shuafat, à Jérusalem-Est, qui a déclaré : « Tournez votre regard vers vos familles, dans la ville de Gaza, d’où sont venus en masse les lions pour assurer votre victoire dans la mosquée Al-Aqsa. Lions qui êtes venus protéger la mosquée Al-Aqsa, j’en appelle à tous les fils de ce camp, levez-vous et répandez-vous dans les rues. »
Des étudiants israéliens, qui auraient également fait l’éloge des terroristes et exprimé leur soutien au Hamas, ont été mis en examen.
Les services du procureur de l’État ont prévenu qu’il y aurait une « tolérance zéro » envers ceux qui expriment leur soutien aux ennemis d’Israël et aux actes terroristes contre les ressortissants israéliens, les soldats de Tsahal.
Compte tenu du fait que le pays est en guerre et en état d’urgence, le procureur de l’État, Amit Aisman, et l’un de ses adjoints ont autorisé la police à mener l’enquête sur les cas patents de soutien à des groupes terroristes et actes de terrorisme sans autorisation préalable expresse de leurs services.
« Les services du procureur de l’État agiront avec détermination contre toute expression de soutien à des actes de terrorisme ou d’incitation à des actes de terrorisme et de violence », a fait savoir le cabinet d’Aisman.
Dimanche, le chef de l’association du barreau israélien, Amit Becher, a fait savoir qu’une procédure était en cours pour faire radier un avocat qui a fait l’éloge de l’attaque du Hamas sur les réseaux sociaux.
« Cet avocat n’a pas sa place parmi nous, et je n’ai pas l’intention de laisser passer cela », a-t-il déclaré.
L’avocate en question avait écrit, au fur et à mesure des événements du 7 octobre dernier, qu’elle se sentait « comme dans un rêve », le tout accompagné d’émojis joyeux. Elle avait ensuite affirmé que les informations données sur les crimes meurtriers du Hamas au sein des communautés du sud du pays étaient mensongères.