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Erdogan : pas d’accord avec Israël si le « siège de Gaza » n’est pas levé

Suite aux déclarations du Premier ministre turc, le rapprochement avec Jérusalem semble moins évident

Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël

Recep Tayyip Erdogan, Premier ministre turc (Capture d'écran : webtv.un.org)
Recep Tayyip Erdogan, Premier ministre turc (Capture d'écran : webtv.un.org)

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a refroidi mardi les attentes grandissantes d’une détente dans les relations entre Ankara et Jérusalem. Il a en effet affirmé aux journalistes que la réconciliation entre les deux nations dépendait de la levée du blocus sur Gaza d’Israël.

« À propos des négociations, nous n’avons atteint aucun accord, » a-t-il souligné, selon la chaîne télévisée israélienne Channel 10. « Tant que le blocus sur Gaza n’est pas levé, cela n’arrivera pas. Le blocus doit être levé, et cela doit faire partie du protocole, signé et convenu. »

M. Erdogan a également affirmé que les pourparlers continueraient sur le montant des dommages qu’Israël devra payer aux familles des neufs Turcs tués dans l’opération de détournement naval de la flottille de Mavi Marmara en mai 2010.

L’incident avait provoqué un tollé général et amplifié les rapports, déjà tendus, entre Israël et la Turquie en véritable crise diplomatique. Ankara avait en effet expulsé l’ambassadeur israélien et exigé des excuses formelles et une compensation.

Les débats sur la compensation ont finalement débuté en mars 2013 suite à des excuses d’Israël à la Turquie, prononcées après un compromis obtenu par le président des États-Unis Barack Obama, lors d’une visite à Jérusalem.

Lundi, un responsable turc a révélé que les négociateurs étaient proches d’arriver à un accord.

Le Secrétaire général du ministère turc des Affaires étrangères, Feridun Sinirlioglu, s’est rendu en Israël plus tôt ce mois-ci pour discuter des conditions d’un accord, qui aiderait à rétablir les rapports entre Jérusalem et son ancien allié musulman.

Le ministre des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu a admis dimanche qu’il y avait eu un nouvel élan dans les pourparlers visant à rapprocher les deux côtés.

« Il ne serait pas approprié de fixer un délai pour des questions [si sensibles] mais je peux affirmer que d’importants progrès ont été faits lors des récentes réunions, » a commenté Davutoglu à la télévision turque.

« Une étape historique a été franchie avec ces excuses… A présent une seconde étape sera franchie avec la compensation, » a-t-il ajouté. « Nous sommes dans une période où les rapports n’ont jamais été aussi proches depuis le Mavi Marmara. »

Selon les médias israéliens, les débats sur la compensation ont été ravivés en décembre, lorsque les négociateurs israéliens s’étaient rendus à Istanbul et que la Turquie avait réduit le montant de la compensation, ce qu’elle n’a ni confirmé ni démenti.

Il semble que le montant de la compensation à payer et le caractère juridique de l’accord final soient les principales sources de discorde. Néanmoins, les deux parties tentent de dépasser leur mésentente.

La semaine dernière, le quotidien Haaretz a rapporté qu’Israël a fait une offre de 20 millions de dollars en compensation aux familles des personnes tuées et blessées lors de l’incident avec la flottille.

Des diplomates occidentaux, cités par le journal, ont déclaré qu’Ankara demandait 30 millions de dollars, mais qu’Israël n’était initialement prêt à donner que la moitié de cette somme.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a décidé plus tard d’augmenter son offre à 20 millions de dollars, avec une somme accessible de 3 millions « si nécessaire pour assurer un accord, » selon le quotidien.

Davutoglu a refusé de dévoiler le montant de la compensation qui était demandé, mais a indiqué « des développements  positifs. » Il a affirmé être en contact constant avec Erdogan pour traiter des prochaines étapes à franchir après la conclusion d’un accord, incluant la nomination d’un ambassadeur d’Israël à Ankara.

Les intérêts turcs dans les négociations semblent aussi être liés aux désirs du pays d’acquérir du gaz naturel israélien.

AFP a contribué à cet article.

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