États-Unis : Une résolution au Congrès salue les relations avec le Maroc
Le texte souligne notamment l'engagement du Maroc en faveur de la coexistence religieuse et la protection des communautés juives

Le 25 mars, une résolution a été proposée à la Chambre des représentants américains afin de faire de la commémoration du 250e anniversaire de la reconnaissance par le Maroc de l’indépendance des États-Unis, prévue en décembre 2027, un évènement national.
Le 1er décembre 1777, le Maroc était ainsi le premier pays à reconnaître officiellement les États-Unis, rappelle le texte – une assertion communément admise, mais toutefois nuancée par les historiens, qui rappellent en premier lieu que l’indépendance des Etats-Unis a d’abord été soutenue et reconnue par la France.
La résolution a été proposée par les représentants démocrate Brad Schneider et républicain Joe Wilson.
Intitulée « En reconnaissance de l’amitié de longue date entre le Royaume du Maroc et les États-Unis d’Amérique », le texte rappelle différents événements historiques marquants tels que l’établissement de relations suite à la décision du sultan Mohammed Ben Abdallah d’ouvrir les ports marocains aux marchands américains et l’envoi de la première correspondance démocratique au Maroc par le Congrès continental en 1780.
La résolution reconnaît également le « Traité de paix et d’amitié », signé en 1787, qui a établi des relations diplomatiques officielles entre les deux nations. La résolution salue ce partenariat bilatéral comme étant « la plus longue relation diplomatique ininterrompue de l’histoire des États-Unis ».
Le document mentionne également le don par le Maroc aux États-Unis de la Légation américaine de Tanger en 1821, faisant de cette légation la première propriété diplomatique américaine à l’étranger. La Chambre a salué cette initiative, la qualifiant de symbole de l’amitié durable entre les deux nations.
La résolution souligne également l’engagement du Maroc en faveur de la coexistence religieuse, la protection des communautés juives et ses efforts continus en matière de dialogue interreligieux et d’éducation sur la Shoah.
Avec ce texte, le début du nouveau mandat de Donald Trump démarre ainsi de bon augure pour les relations entre Rabat et Washington. À la fin de son premier mandat (2016-2021), le président américain avait reconnu la souveraineté marocaine sur le territoire du Sahara occidental en échange de l’engagement chérifien dans les Accords d’Abraham. Donald Trump avait alors justifié sa décision avec un tweet resté célèbre dans le royaume : « Le Maroc a reconnu les États-Unis en 1777. Il convient donc de reconnaître sa souveraineté sur le Sahara occidental. »