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Fin de la grève des enseignants et reprise des négociations avec le Trésor

Le syndicat annonce la reprise des cours en maternelle et en primaire, pour les deux derniers jours de classe, malgré l'échec des négociations sur les hausses de salaires

Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.

Des enseignants manifestent devant le domicile du Premier ministre suppléant Yair Lapid, le lundi 28 juin 2022. (Crédit : Avec l'aimable autorisation du syndicat des enseignants d'Israël)
Des enseignants manifestent devant le domicile du Premier ministre suppléant Yair Lapid, le lundi 28 juin 2022. (Crédit : Avec l'aimable autorisation du syndicat des enseignants d'Israël)

Ce mardi, le Syndicat des enseignants d’Israël a annoncé renoncer à la grève, confirmant que les cours seraient assurés dans les écoles maternelles, élémentaires et intermédiaires mercredi et jeudi, lors des deux derniers jours de l’année scolaire.

Le syndicat a déclaré avoir mis fin à la grève suite aux déclarations du ministre des Finances, Avigdor Liberman, assurant aujourd’hui même que rien ne faisait obstacle à la conclusion par le Trésor d’un nouvel accord salarial avec les enseignants.

Lundi, le syndicat avait annoncé l’organisation d’une grève, le lendemain, en réaction à l’offre du ministère des Finances en matière de salaire de départ des enseignants, jugée insuffisante et “insultante pour les enseignants”, à
8 600 shekels par mois.

Liberman s’est exprimé à la radio publique Kan, déclarant qu’en dépit de la dissolution imminente de la Knesset, à la suite de laquelle le gouvernement n’aurait que des pouvoirs intérimaires, son ministère serait toujours habilité à signer un accord avec le syndicat des enseignants.

« Ce pas en avant va nous permettre de reprendre les pourparlers avec les représentants des ministères des Finances et de l’Éducation jusqu’à ce que nous trouvions une solution », a déclaré Yaffa Ben David, responsable du Syndicat des enseignants d’Israël.

Au cours de son interview, Liberman a dénoncé la grève des enseignants, décrite comme une « brutalité coercitive » et une tentative du syndicat de « montrer les muscles » une toute dernière fois avant la fin de l’année scolaire, jeudi.

Le ministre des Finances Avigdor Liberman, deuxième à droite, prend part à la Conférence Eli Horowitz pour l’économie et la société, organisée par l’Institut israélien pour la démocratie à Jérusalem le 21 juin 2022. (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash90)

Le syndicat exige que les nouveaux enseignants perçoivent un salaire de départ de 10 500 shekels par mois et que des augmentations importantes bénéficient aux enseignants plus âgés.

Liberman a admis que les salaires des nouvelles recrues devaient augmenter, rappelant par ailleurs le nécessaire réaménagement de la question des congés des enseignants, de manière à limiter le nombre de jours sans école.

Liberman souhaite également conférer aux directeurs d’établissements le droit d’augmenter les salaires des enseignants particulièrement méritants afin d’encourager l’excellence au sein de la profession.

Une source proche de Liberman a noté que le ministère appelait toujours à des changements dans le processus ardu et long de licenciement des enseignants non performants, ajoutant qu’un accord ne serait conclu qu’une fois ces problèmes résolus.

Le syndicat est disposé à évoquer la question des vacances, mais a jusqu’à présent refusé de négocier celle de la rémunération au mérite, tout du moins jusqu’à la conclusion d’une entente sur le salaire de l’ensemble de la profession.

La secrétaire générale du Syndicat des enseignants Yaffa Ben-David s’exprime lors d’une manifestation à Tel Aviv le 29 août 2019. (Crédit : Hadas Parush/Flash90)

Robi Naon, enseignant en classe de troisième à l’école Katzir de Holon et militant de premier plan en ce qui concerne l’augmentation, a déclaré que les responsables en charge des négociations au ministère des Finances étaient trop jeunes et inexpérimentés pour traiter la question de manière adéquate, appelant Liberman ou le Premier ministre de transition, Yair Lapid, à prendre la relève.

Naon a déclaré que les responsables n’avaient manifestement aucune intention d’améliorer leur offre et leur a reproché de faire des remarques désobligeantes sur la profession enseignante.

« Si vous investissez dans l’éducation, l’économie en bénéficiera. Mais si, pour vous, les enseignants sont de simples baby-sitters, comme le pense le ministère, alors vous privez d’un atout stratégique et d’un avenir pour Israël.

Les responsables du ministère devraient davantage valoriser et respecter la profession enseignante, pas la rabaisser », a-t-il conclu.

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