Fonds iraniens gelés : Ban Ki-moon est prêt à jouer les médiateurs
Le secrétaire général de l'ONU a précisé que Washington et Téhéran devaient être tous deux d'accord pour une médiation

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon est prêt à faire office de médiateur dans le litige entre les Etats-Unis et l’Iran concernant les fonds de Téhéran gélés par Washington, mais uniquement si les deux pays le demandent, a indiqué vendredi un porte-parole.
Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a demandé à M. Ban jeudi dans un courrier d' »offrir ses bons offices de façon à convaincre le gouvernement américain de respecter ses obligations internationales (…) et de libérer les fonds iraniens gelés dans des banques américaines ».
Réponse vendredi du porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric : « Les bons offices du secrétaire général sont toujours disponibles pour peu que les deux parties sujettes à de quelconques tensions ou problèmes le réclament ».
Le 20 avril, la Cour suprême américaine a décidé que l’Iran devrait s’acquitter de près de deux milliards de dollars de compensations sur des fonds gelés aux Etats-Unis. Ces compensations sont réclamées par plus de 1.000 victimes américaines d’attentats fomentés ou soutenus par Téhéran, selon les familles, notamment des attentats contre des garnisons américaines à Beyrouth en 1983 et en Arabie saoudite en 1996.
Dans son courrier à M. Ban, M. Zarif a qualifié cette décision de « vol organisé sous couvert de décision légale » et de « déni de justice ». Il a prévenu que l’Iran se réservait « le droit d’entreprendre les actions légales appropriées, y compris des contre-mesures nécessaires et proportionnées ».
La décision de la Cour américaine intervient dans un contexte sensible de difficile rapprochement entre les diplomaties iranienne et américaine, neuf mois après la signature à Vienne de l’accord historique sur le programme nucléaire iranien.
Ce règlement s’est traduit par une levée en principe de sanctions internationales contre l’Iran.