France: baisse de 50% des actes antisémites en 2020, mais pas moins d’agressions
Le SPCJ a recencé 339 incidents au cours des 12 derniers mois, contre 687 l'année précédente
JTA — Le nombre d’incidents antisémites enregistrés en France en 2020 a chuté de 50 % par rapport à 2019, mais le nombre d’agressions physiques est resté pratiquement inchangé malgré le confinement dû à la COVID-19, a déclaré le service de sécurité de la communauté juive française (SPCJ).
Le service du SPCJ a enregistré 339 incidents l’année dernière contre 687 cas en 2019. Parmi ceux-ci, 44 et 45 cas, respectivement, étaient des agressions physiques, selon le rapport annuel de l’organisation, publié mercredi. En 2017 et en 2016, le SPCJ a enregistré moins d’incidents qu’en 2020, année marquée par les mesures d’urgence destinées à freiner la propagation du coronavirus ont fortement limité l’activité en extérieur sur l’ensemble du territoire français.
Les théories de conspiration sur le COVID-19 sont à l’origine d’une grande partie des cas en ligne recensés, a écrit le SPCJ.
Lors d’un incident de violence physique l’année dernière, un homme de 29 ans a été battu par deux hommes dans l’ascenseur d’un immeuble parisien où vivent ses parents et a été traité de « sale juif ». Les hommes, qui étaient noirs, l’ont suivi dans l’ascenseur, selon sa plainte à la police. Il a été légèrement blessé.
Dans un autre incident, le voisin d’une synagogue parisienne a brisé la mezouzah de la synagogue pour « rétablir la neutralité religieuse », comme le voisin l’a expliqué plus tard au rabbin local.
Lors d’un troisième incident survenu en 2020, des dizaines de tombes juives dans le département de l’Aude, dans le sud de la France, ont été profanées par des individus qui ont peint à la bombe des graffitis à croix gammée sur les pierres tombales et les mots « mort aux Juifs ». En octobre, un restaurant casher à Paris a été saccagé et vandalisé avec des graffitis en forme de croix gammée.