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France/croix gammée : Prison avec sursis requise contre un policier

Le policier, qui réside à Belfort, conteste formellement les faits qui lui sont reprochés ; son avocat a plaidé la relaxe "au bénéfice du doute" concernant l'identité de l'auteur

La ville de Belfort. (Crédit : CC BY-SA, Damien Boucard, Wikimedia Commons)
La ville de Belfort. (Crédit : CC BY-SA, Damien Boucard, Wikimedia Commons)

Le procureur de Belfort a requis mercredi 16 juin huit mois d’emprisonnement avec sursis à l’encontre d’un policier, poursuivi pour avoir représenté une large croix gammée avec des tuiles blanches sur le toit du garage de son père à Evette-Salbert (Territoire de Belfort).

Le tribunal correctionnel de Belfort rendra sa décision le 7 juillet à 8H30. Le prévenu est poursuivi pour « apologie de crimes contre l’humanité ».

Le policier conteste formellement les faits qui lui sont reprochés. « Je ne suis pas nazi et je ne dessine pas de croix gammée (…) je ne partage pas ces idées-là, je les combats », a-t-il affirmé devant les juges. Il n’a toutefois pas pu expliquer comment et par qui une croix gammée de deux mètres sur deux avait été tracée sur ce toit.

Le symbole nazi a été signalé à la gendarmerie par un voisin le 3 mai. L’occupant des lieux et son fils policier venaient de restaurer eux-même la toiture, à deux mètres du sol.

Pour le procureur de Belfort, Eric Plantier, celui qui a tracé cette croix gammée est « nécessairement la personne qui a manipulé les tuiles ». Or, « personne d’autre n’est intervenu sur ce toit », souligne-t-il. Il est « improbable que ce soit le fruit du hasard » et il est « rigoureusement impossible » que quelqu’un ait changé la place des tuiles pendant les quatre heures séparant la fin de la réfection de la toiture et la découverte du symbole nazi par un voisin, estime-t-il.

Il s’agit de « faits d’une grande gravité », alors que « l’exemplarité est attendue d’une fonctionnaire de police », a ajouté le magistrat.

« On ne s’invente pas nazi du jour au lendemain, on s’est trompé de cible dans ce dossier », a répliqué l’avocat du policier, Me Alain Dreyfus-Schmidt, qui a égrené les dizaines de témoignages recueillis en faveur de son client et attesté qu’il n’avait jamais tenu de propos racistes ou antisémites.

« Vous ne pouvez pas être absolument certain que le hasard n’ait pas dessiné cette croix gammée, comme vous ne pouvez pas être absolument certains qu’un tiers ne soit pas intervenu », a-t-il fait valoir, en plaidant la relaxe « au bénéfice du doute ».

Le policier, responsable régional du syndicat UNSA, et dont le grand-père a été prisonnier de guerre en Allemagne, a envisagé qu’il s’agisse d’un acte de malveillance.

« L’intervention d’un tiers ? Ca paraît inconcevable », a balayé Me Robin, l’avocat de l’association Maisons des potes, seule partie civile dans ce dossier.

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