France-Israël « doit rester un match de foot » – Didier Deschamps
Selon le sélectionneur, "Est-ce que c'est bien, c'est pas bien ? Ce que je peux vous dire, c'est que ça doit rester un match de foot, sans ignorer ou faire abstraction d'un contexte politique très tendu"
Sans « faire abstraction du contexte » de la guerre au Proche-Orient, France-Israël « doit rester un match de foot », a plaidé le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps.
Disputer ce match au Stade de France dans des conditions de sécurité très renforcées, « je ne sais pas si c’était la meilleure solution. Ce n’est pas de mon ressort. Vous pouvez poser la question au président » de la Fédération française de football (FFF) Philippe Diallo, a-t-il ajouté.
« Est-ce que c’est bien, c’est pas bien ? Ce que je peux vous dire, c’est que ça doit rester un match de foot, sans ignorer ou faire abstraction d’un contexte politique et autre qui est très tendu », a commenté le sélectionneur en marge de la présentation de sa liste pour ce match du 14 novembre et celui contre l’Italie, trois jours plus tard, en Ligue des nations.
« Je ne suis pas partie prenante à cette prise de décision. Ce n’est pas mon rôle », a-t-il ajouté.
Lundi une quarantaine de manifestants de l’association « Stop Génocide » ont pénétré dans les locaux de la FFF pour protester contre la tenue de ce match et demander qu’Israël soit banni des compétitions par la FIFA, la Fédération internationale.
La rencontre « à haut risque » sera encadrée par « un dispositif de sécurité extrêmement renforcé à l’extérieur et à l’intérieur » de l’enceinte, avait dit le préfet de police Laurent Nuñez le 17 octobre.
La guerre à Gaza a éclaté lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre 2023, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
En réponse à ce pogrom, le plus meurtrier de l’histoire du pays et le pire mené contre des Juifs depuis la Shoah, Israël, qui a juré d’anéantir le Hamas et de libérer les otages, a lancé une opération aérienne suivie d’une incursion terrestre dans la bande de Gaza, qui a commencé le 27 octobre.
Plus de 43 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Israël dit avoir tué 18 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre.
On estime que 97 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre 2023 se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps de 34 otages dont le décès a été confirmé par l’armée israélienne.
Le groupe terroriste palestinien détient également deux civils israéliens entrés dans la bande de Gaza en 2014 et 2015, ainsi que les corps de deux soldats tués en 2014.