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France : le Consistoire et l’Eglise catholique inquiets pour leurs finances

"Avec le reconfinement, cela risque de continuer, avec des fidèles qui sont moins présents", du fait de l'annulation des cérémonies religieuses, déplore Joël Mergui

Grande Synagogue de la victoire. (Crédit : Wikipédia)
Grande Synagogue de la victoire. (Crédit : Wikipédia)

Les cultes juif et catholique ont exprimé mercredi leurs inquiétudes sur la situation financière des lieux de prière, en raison de la crise sanitaire et du reconfinement qui suspend les cérémonies religieuses jusqu’au 1er décembre.

« Nous sommes extrêmement préoccupés par la situation économique de nos synagogues. Les fêtes de Tichri (Nouvel An, Kippour et Souccot, qui ont eu lieu en septembre-octobre, ndlr) sont passées, et il y a eu beaucoup moins de fréquentation », donc moins de dons, a déclaré à l’AFP Joël Mergui, président du Consistoire central et du Consistoire de Paris, qui avait contracté le corona.

La comptabilité n’est pas encore terminée concernant les dons pendant cette période, mais, selon lui, « chaque synagogue enregistre un manque à gagner estimé à 20 à 50 % ».

« Avec le reconfinement, cela risque de continuer, avec des fidèles qui sont moins présents », du fait de l’annulation des cérémonies religieuses ou parce que « des fidèles sont eux-mêmes dans une situation économique difficile », a-t-il poursuivi.

Joël Mergui, président du Consistoire, devant les députés français pour parler de l’abattage rituel et de la circoncision, à l’Assemblée nationale, le 23 juin 2016. (Crédit : capture d’écran YouTube)

Depuis le reconfinement le week-end dernier, le Consistoire a, comme au printemps, fermé ses synagogues, appelant à « préserver la vie », mais plaide auprès du gouvernement pour que soit autorisée une jauge de 10 fidèles, correspondant au mynian [le quorum de dix hommes nécessaire à la récitation de certains passages de la prière et à la lecture de la Torah].

En raison de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat, « l’Etat ne peut pas accompagner les cultes, le chômage partiel n’est pas possible pour les rabbins », rappelle M. Mergui.

D’où un « synadons » lancé ce dimanche auprès des fidèles, pour qu’ils fassent une « contribution exceptionnelle » auprès de leur synagogue, une démarche à laquelle prend part aussi, entre autres, le Grand rabbin de France Haïm Korsia.

Le Grand Rabbin de France Haim Korsia prononce un discours lors d’un événement appelé « La nuit des survivants  » à Paris, le 23 décembre 2019. (Crédit : AP Photo/Kamil Zihnioglu)

De son côté, la Conférence des évêques de France (CEF), réunie en assemblée plénière, a estimé, dans un communiqué, que « ce nouveau confinement empêchera de nouveau nombre de catholiques de se rendre aux célébrations de leur paroisse et ainsi de participer à la quête ».

« Collectée chaque dimanche », elle « constitue l’une des principales ressources des diocèses et va connaître une baisse comme lors du premier confinement », ajoute la CEF, qui met en place une plateforme de don en ligne.

En juin, l’Eglise catholique avait estimé que ses ressources allaient baisser de « 40 à 50 millions d’euros » (sur un total de 540 millions d’euros de ressources courantes) en raison des célébrations suspendues pendant le premier confinement.

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