Friedman: Israël ne doit pas compter sur le soutien des États-Unis concernant l’Iran
Pour l'ancien ambassadeur américain, les sanctions auraient fonctionné si Donald Trump était resté en poste

L’ancien ambassadeur américain en Israël, David Friedman, a déclaré qu’Israël ne devrait pas compter sur les États-Unis lorsqu’il s’agit de l’Iran, alors que les négociations nucléaires vacillent et qu’Israël tire de manière plus urgente la sonnette d’alarme sur le programme de Téhéran.
« À l’heure actuelle, je pense qu’Israël ne doit pas compter sur le fait que l’Amérique a les mêmes vues qu'[Israël] », a déclaré David Friedman dans une interview diffusée mercredi par la Douzième chaîne israélienne.
« Vous devez avoir confiance en vous. Vous ne devez pas faire confiance à la politique », a déclaré Friedman, qui a été l’envoyé de l’ancien président américain Donald Trump en Israël.
Friedman a déclaré que Trump ne voulait pas entrer en guerre avec l’Iran, et que la stratégie de son administration contre l’Iran était d’écraser le régime avec des sanctions.
« Je pense que cela aurait fonctionné si l’administration Trump était restée en fonction », a déclaré Friedman.
Selon lui, la stratégie iranienne en 2019 consistait à attendre l’élection américaine de 2020 et à espérer le meilleur.
« Leur point de vue était le suivant : ‘Si Biden gagne, il est impatient de revenir dans l’accord, nous serons ok' », a déclaré Friedman. « Ils ont fait un pari. Malheureusement, ils ont gagné ce pari. »
Il a refusé de dire si l’administration Trump s’était préparée à une action militaire contre l’Iran.
« Toutes les options ont été envisagées, et c’est à peu près tout ce que je peux dire à ce sujet », a-t-il déclaré.
Les commentaires de Friedman interviennent alors que les négociations nucléaires entre l’Iran et les puissances mondiales devaient reprendre jeudi à Vienne, et que le ministre de la Défense Benny Gantz s’est envolé pour Washington afin de rencontrer les dirigeants américains.
Les représentants américains et européens aux négociations nucléaires ont exprimé leur pessimisme et leur frustration après les négociations de la semaine dernière. Ils ont déclaré que l’Iran ne souhaitait pas sérieusement progresser dans les pourparlers et qu’il avait renoncé à tous les accords précédents.
Les prochains jours devraient être marqués par une ultime tentative de percée diplomatique, mais des progrès significatifs semblent peu probables.
Un responsable américain a déclaré mercredi à l’agence de presse Reuters que les États-Unis et Israël allaient discuter de la possibilité d’organiser des exercices militaires pour se préparer au pire des scénarios – une attaque contre les installations nucléaires iraniennes.