Gallant : Le Hezbollah sera repoussé avant le retour des habitants du nord
Lors de sa rencontre avec les dirigeants locaux, le ministre de la Défense déclare qu'une fin diplomatique des tensions au Liban est possible, faute de quoi, Israël agira
En rencontrant mercredi les dirigeants locaux des villes frontalières du nord mercredi, le ministre de la Défense Yoav Gallant a promis que leurs communautés – évacuées depuis le début des fréquentes escarmouches frontalières en octobre dans l’ombre de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas – ne seront pas renvoyées chez elles tant que le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, soutenu par l’Iran, ne sera pas repoussé au nord du fleuve Litani, selon les médias israéliens.
Gallant a expliqué aux maires que le plan consistait à s’assurer que les forces du Hezbollah seraient repoussées au-delà du fleuve Litani, conformément à la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a mis fin à la deuxième guerre du Liban en 2006.
La résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui a mis fin à la Seconde Guerre du Liban en 2006, interdit au Hezbollah de maintenir une présence militaire au sud du Litani, situé à quelque 30 kilomètres au nord de la frontière israélo-libanaise. Le groupe terroriste chiite libanais a violé cette résolution de façon flagrante et lance régulièrement des attaques contre Israël depuis la frontière.
Gallant a déclaré qu’une solution diplomatique aux tensions transfrontalières avec le Liban était possible, mais que si elle ne pouvait être atteinte, Israël porterait un coup dur au Hezbollah dans le sud du pays.
Gallant a rencontré mercredi à Nahariya les maires et les chefs des conseils des communautés du nord qui ont été obligés de fuir, en raison des tirs transfrontaliers depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah ayant lancé des attaques régulières contre les communautés civiles et les forces de Tsahal.
Le Hezbollah a violé la résolution 1701 de façon flagrante et lance régulièrement des attaques sur Israël depuis la frontière. La FINUL, la force de l’ONU censée faire respecter la résolution, n’a pas fait grand-chose pour s’opposer à de telles actions.
« Lorsque nous aurons terminé les combats à Gaza, nous serons dans une réalité différente, dans laquelle les efforts militaires seront réorientés en grande partie vers le nord », a déclaré Gallant au groupe, dans des remarques fournies par son bureau.
« Nous ne ramènerons les résidents chez eux que lorsque les conditions nécessaires auront été réunies, et nous nous assurerons de pouvoir leur assurer la sécurité », a assuré le ministre de la Défense.
Dans ses propos enregistrés, Gallant n’a pas mentionné le fleuve Litani, mais il a laissé entendre qu’il serait possible d’apaiser les tensions le long de la frontière avec une solution diplomatique.
« Une option serait de parvenir à un accord différent, qui pourrait être similaire à la [résolution du CSNU] 1701, avec la médiation de parties internationales », a suggéré le ministre de la Défense. « Ils respecteront notre présence, notre existence et notre sécurité, et nous respecterons l’autre partie. »
Mais si un tel accord n’est pas possible, a-t-il ajouté, Israël sera contraint d’agir.
« La deuxième option est que nous devrons agir par la force. Nous ne voulons pas la guerre, mais si nous arrivons à une situation où nous devons établir la sécurité ici, nous n’hésiterons pas – tout comme nous n’avons pas hésité dans le sud. »
Gallant a déclaré que, jusqu’à présent, Israël a tué plus de 100 terroristes du Hezbollah au cours des combats et a causé de lourds dommages à ses « postes d’observation, ses postes de commandement et ses stocks d’armes ».
Le ministre de la Défense a déclaré que l’opération militaire en cours à Gaza envoie un message au Hezbollah.
« Chaque personne au Liban peut prendre la carte, une photo aérienne de Gaza, la placer sur une vue aérienne de Beyrouth, et se demander si c’est ce qu’elle veut qu’il se passe [chez elle]. »
Quelque 80 000 habitants de communautés situées jusqu’à 10 kilomètres au sud de la frontière libanaise ont été évacués et sont temporairement logés dans des hôtels et d’autres installations – hébergement financé par l’État. Nombre d’entre eux ont exprimé leur crainte d’être exposés à des dangers une fois rentrés chez eux, si le Hezbollah n’est pas repoussé de la zone frontalière.
La frontière nord d’Israël avec le Liban connaît de vives tensions depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah cherchant à immobiliser les troupes par un flot constant d’affrontements et d’attaques de faible intensité.
Depuis le début des échanges transfrontaliers, six soldats et trois civils ont été tués du côté israélien.
Selon un décompte de l’AFP, 107 personnes ont été tuées du côté libanais. Ce bilan comprend au moins 14 civils, dont trois journalistes.
Le Hezbollah a déclaré que 79 de ses membres – terroristes – avaient été tués depuis le début de la guerre dans le sud du Liban.
Mardi, Tsahal a présenté ses excuses au Liban après qu’une frappe aérienne visant le Hezbollah a accidentellement tué un soldat libanais.
Les tirs transfrontaliers en provenance du Liban ont commencé peu après que le groupe terroriste palestinien du Hamas a lancé son assaut meurtrier sur le sud d’Israël le 7 octobre, en tuant 1 200 personnes et en capturant plus de 240 autres. 137 otages se trouveraient encore à Gaza.