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Gaza : explosion au passage du Premier ministre palestinien, 7 blessés

Rami Hamdallah devait se rendre à l'inauguration d'une usine de traitement d'eaux usées. L'AP attribue la responsabilité de l'attentat au Hamas et les réactions sont nombreuses

Rami Hamdallah, Premier ministre de l'Autorité palestinienne, en visite à Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, le 9 octobre 2014. (Crédit : Abed Rahim Khatib/Flash90)
Rami Hamdallah, Premier ministre de l'Autorité palestinienne, en visite à Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, le 9 octobre 2014. (Crédit : Abed Rahim Khatib/Flash90)

Sept personnes ont été blessées mardi matin dans la bande de Gaza lors d’une explosion survenue au passage du convoi du Premier ministre de l’Autorité palestinienne Rami Hamdallah, en visite dans l’enclave, ont indiqué une source de sécurité et des témoins.

Hamdallah, ainsi que le chef du renseignement palestinien Majid Faraj qui se trouvait également dans le convoi, sont indemnes, a dit une source de sécurité au sein de la délégation.

La détonation, d’origine indéterminée, s’est produite alors que le convoi entrait dans le territoire pour une rare visite de la part de Hamdallah.

Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a dénoncé un « lâche attentat » et tient le mouvement islamiste Hamas pour responsable, ont rapporté les médias officiels palestiniens.

https://twitter.com/nasseratta5/status/973497591081197568

L’envoyé pour la paix des Nations unies Nickolay Mladenov a condamné l’attentat, le qualifiant de « grave incident » et tenant le Hamas pour responsable de la sécurité du haut-responsable palestinien.

« Je condamne l’attaque perpétrée contre le convoi du Premier ministre palestinien Rami Hamdallah à Gaza et je souhaite un rétablissement rapide aux blessés. Cet incident grave doit faire l’objet d’une enquête prompte et ses auteurs doivent être traduits devant la justice », a commenté Mladenov dans un communiqué.

Pour sa part, le Hamas – mis en cause par l’Autorité palestinienne pour cette tentative d’assassinat manquée – a condamné cet attentat à la bombe et laissé entendre qu’Israël pourrait en avoir été à l’origine.

Dans un communiqué anglais paru sur son site Internet, le Hamas a déclaré que :

« Le mouvement islamique palestinien du Hamas condamne l’attaque commise contre le convoi du docteur Rami Hamadallah que le groupe considère comme une tentative parmi d’autres de déstabiliser la sécurité dans la bande de Gaza, ainsi que comme une initiative prise pour essayer de saper les efforts en cours de réaliser l’unité nationale et la réconciliation interne ».

Le Hamas a également souligné que ceux qui ont pris pour cible le convoi de Hamadallah sont les mêmes qui ont assassiné le martyr Mazen Foqahaa et tenté de tuer le major-général Tawfiq abu-Naim.

« De plus, le Hamas condamne les accusations émises par la présidence palestinienne contre le Hamas, qui appelle les forces de sécurité et le ministère de l’Intérieur à ouvrir une enquête urgente et immédiate sur l’incident afin de déterminer qui en sont les responsables et pour amener les auteurs devant la justice », a dit encore ce communiqué écrit par le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum.

Au mois de mai dernier, le Hamas avait accusé les services de sécurité intérieure israéliens, le Shin Bet, d’avoir assassiné Mazen Faqha dans une fusillade survenue dans la bande de Gaza. Faqha, un haut-membre du Hamas, était responsable de la planification d’attentats terroristes contre des Israéliens depuis la Cisjordanie.

L’AP a néanmoins indiqué ne pas avoir confiance dans une éventuelle enquête menée par le Hamas. Adnan Damiri, porte-parole des forces de sécurité de l’Autorité palestinienne, a ainsi expliqué : « Nous n’avons pas confiance dans le Hamas pour cette enquête sur l’explosion. Nous soupçonnons une implication du Hamas. Le Hamas doit se retirer de l’investigation ».

Des propos corroborés par le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, dont le bureau a affirmé que le Hamas endossait la responsabilité de « l’agression préméditée contre le convoi du Premier ministre de l’AP [Rami Hamdallah] et le chef des renseignements [Majed Faraj] », a annoncé le média officiel de l’AP, Wafa.

Selon l’article paru sur le site, le bureau du président de l’Autorité palestinienne aurait déclaré que « cette attaque commise contre le convoi du Premier ministre a ciblé les efforts et les démarches entreprises par le président Mahmoud Abbas visant à mettre un terme aux divisions et à réaliser la réconciliation ».

Il a par ailleurs spécifié que « celui qui a commis cet acte a directement servi les intérêts de l’occupation israélienne, qui est la première bénéficiaire des divisions ».

Enfin, de retour à Ramallah, Hamdallah a estimé que l’attentat avait été « bien préparé ».

Selon Wafa, Hamdallah aurait déclaré que « l’explosif [ayant servi pour] l’attaque avait été enterré à deux mètres dans le sol ».

Il a qualifié cet attentat « d’acte lâche qui ne représente ni l’unité des Palestiniens, ni le peuple palestinien ».

Il a évoqué ses sept gardes du corps blessés qui ont été pris en charge à Ramallah.

« Cette attaque ne nous empêchera pas de terminer notre travail à Gaza et de réaliser la réconciliation nationale », a-t-il dit.

Hamdallah, qui était accompagné par le chef des renseignements Majed Faraj, est venu à Gaza pour l’inauguration d’une usine de traitement des eaux usées. Elle pourrait assurer la gestion à long terme des eaux usées pour plus de 400 000 habitants du nord de la bande de Gaza.

L’AP a fait savoir qu’elle condamnait l’explosion, dont elle a attribué la responsabilité au Hamas.

C’est la deuxième visite de Hamdallah dans la bande de Gaza depuis la signature d’un accord de « réconciliation » négocié par les Egyptiens entre la faction du Fatah au pouvoir en Cisjordanie et les gouvernants du Hamas, à la fin de l’année dernière.

Le Hamas gouverne Gaza depuis qu’il a renversé l’AP, avec le Fatah à sa tête, en 2007.

Les deux hauts-responsables palestiniens avaient annoncé entrer dans la bande de Gaza via le poste frontalier d’Erez, avait indiqué Yusef al Mahmoud, porte-parole du gouvernement de l’AP.

Cette visite est survenue dans un contexte de tensions entre l’AP et le groupe terroriste du Hamas sur cet accord, qui semble actuellement dans l’impasse.

Hamdallah et Faraj devraient également rencontrer les responsables de la sécurité égyptienne qui se trouvent dans la bande de Gaza dans le cadre des efforts livrés par le Caire pour persuader le Hamas et l’AP de mettre en oeuvre leur pacte.

Le gouvernement de l’AP a accusé le Hamas de refuser de lui permettre d’assumer ses responsabilités pleines et entières dans la bande de Gaza conformément à l’accord.

Le Hamas, pour sa part, a accusé le gouvernement de l’AP d’avoir échoué à lever les sanctions imposées l’année dernière à la bande de Gaza.

Parmi ces sanctions, l’arrêt des paiements des salaires de milliers de fonctionnaires. Le Hamas a également refusé la demande de l’AP de renoncer au contrôle sécuritaire sur la bande de Gaza.

Une éventuelle rencontre entre les deux hauts-responsables de l’AP et les leaders du Hamas, pendant cette visite au sein de l’enclave côtière, restait encore indéterminée dans la soirée de lundi. La durée de leur séjour est également inconnue.

Lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement de l’AP, lundi à Ramallah, le Premier ministre de l’AP a indiqué que « habiliter » son gouvernement à prendre ses responsabilités dans la bande de Gaza ouvrirait la voie à la réussite de l’accord négocié par les Egyptiens.

Il a précisé que cette habilitation signifiait que le Hamas permettrait à tous les fonctionnaires de l’AP de reprendre les fonctions qu’ils assumaient avant que le groupe terroriste ne prenne le contrôle de la bande de Gaza en 2007.

De plus, le Hamas devrait autoriser le gouvernement de l’AP à prendre les responsabilités sécuritaires à Gaza et à collecter les impôts et autres taxes, a ajouté Hamdallah.

Dans une déclaration faite après la réunion, le gouvernement de l’AP a condamné le discours prononcé la semaine dernière par le Premier ministre Benjamin Netanyahu à la conférence politique de l’AIPAC, à Washington. Il a expliqué que cette allocution était remplie de « mensonges » et « d’incitations » et il a accusé l’administration américaine d’encourager Netanyahu et le gouvernement israélien à « commettre davantage de crimes » contre les Palestiniens.

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