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Gaza : L’AP appelle à invalider le veto américain au Conseil de sécurité

Après le veto de Washington sur la déclaration sur Gaza, Ramallah affirme que le Conseil est tenu en otage, risque de "perdre ce qui reste de sa crédibilité"

Khaled Abu Toameh est le correspondant aux Affaires arabes du Times of Israël

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas (D) s'adresse au Conseil de sécurité des Nations Unies, le 20 février 2018. (AFP Photo/Timothy A. Clary)
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas (D) s'adresse au Conseil de sécurité des Nations Unies, le 20 février 2018. (AFP Photo/Timothy A. Clary)

L’Autorité palestinienne a appelé samedi à concevoir une « nouvelle formule » qui refuserait aux Etats-Unis le droit de s’opposer aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies.

L’appel a été lancé après que les États-Unis ont bloqué vendredi une déclaration du Conseil de sécurité soutenant le droit des Palestiniens à « manifester pacifiquement » et approuvant l’appel du Secrétaire général Antonio Guterres en faveur d’une enquête indépendante sur les manifestations meurtrières dans la bande de Gaza.

En réponse à la dernière initiative américaine, le ministère des Affaires étrangères de l’AP à Ramallah a appelé les membres de l’ONU et la communauté internationale à « rechercher une nouvelle formule qui invaliderait les veto et les objections des États-Unis s’il s’avère qu’ils violent les objectifs, les principes et les conventions sur lesquels le système international a été établi ».

Le ministère a fait observer que la décision américaine a été prise en dépit du fait que la résolution proposée était « non contraignante et modérée ».

Le ministère de l’AP a déclaré qu’à moins qu’une telle formule ne soit mise au point, le Conseil de sécurité restera « un otage impuissant à la lumière de la partialité aveugle des Américains en faveur de l’occupation et perdra ce qui reste de sa crédibilité ».

Le ministère de l’AP a averti que le fait de ne pas le faire légitimerait la loi de la jungle et les concepts d’intimidation et de domination.

Le « parti pris » américain en faveur d’Israël, a-t-il ajouté, constitue « une protection intentionnelle et une couverture directe du massacre perpétré par les autorités d’occupation contre notre peuple qui participe à la marche pacifique du retour le long des frontières de la bande de Gaza ».

Des manifestants palestiniens utilisent des lance-pierres contre les forces de sécurité israéliennes lors des affrontements à la frontière entre Gaza et Israël dans le sud de la bande de Gaza le 6 avril 2018. (AFP PHOTO / DIT KHATIB)

Selon le ministère de l’AP, le soutien américain à Israël à l’ONU est aussi « une extension des positions américaines hostiles contre notre peuple et nos droits, une continuation de ses tentatives pour contrecarrer toute action conjointe palestino-arabe au Conseil de sécurité, et une traduction de ses positions politiques et de ses projets visant à liquider la cause palestinienne ».

Le Hamas a également condamné la décision américaine au Conseil de sécurité. Hazem Qassem, porte-parole du groupe terroriste qui dirige la bande de Gaza, a accusé les Etats-Unis d’être « complices de l’agression contre notre peuple ». Il a également accusé les États-Unis d’ “encourager l’occupant à poursuivre ses crimes”.

Vendredi, le Koweït, qui représente les pays arabes au Conseil, a distribué un projet de communiqué de presse aux États membres qui réaffirme le droit des Palestiniens à manifester pacifiquement, appelle à une enquête indépendante et transparente sur les affrontements de la semaine dernière et demande instamment aux deux parties de faire preuve de retenue.

Sur Twitter, la mission du Koweït auprès de l’ONU a déclaré que le Conseil de sécurité de l’ONU « devrait aborder cette question et avoir une position unifiée… Ce qui se passe est une violation du droit international. »

Un manifestant palestinien blessé est transporté par d’autres manifestants lors d’affrontements avec les forces de sécurité israéliennes près de la frontière avec Israël, à l’est de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 6 avril 2018. (AFP/Said Khatib)

L’ambassadeur palestinien Riyad Mansour a déclaré vendredi soir au siège de l’ONU à New York que 14 des 15 pays membres du Conseil étaient d’accord avec la déclaration, mais les États-Unis, l’allié le plus proche d’Israël, s’y sont opposés.

Il s’agissait de la deuxième initiative de ce type de la part des États-Unis, qui ont bloqué une motion similaire vendredi dernier après la première prétendue Marche du retour le long de la frontière entre la bande de Gaza et Israël.

Le Koweït a également présenté cette déclaration, qui appelle à une « enquête indépendante et transparente » sur la violence. Il a également exprimé sa « grave préoccupation face à la situation à la frontière ». Et il a réaffirmé « le droit de manifester pacifiquement » et a exprimé la « douleur du Conseil face à la perte de vies palestiniennes innocentes ».

Quelque 20 000 Gazaouis ont participé vendredi à la deuxième « Marche du retour » soutenue par le Hamas à la frontière de Gaza. L’armée a déclaré que les manifestants ont brûlé des pneus et lancé des explosifs, des cocktails Molotov et des pierres sur les soldats israéliens. Plusieurs tentatives ont eu lieu pour franchir la clôture de la frontière. Les soldats ont répondu avec des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc et, dans certains cas, des tirs réels. Les Palestiniens ont déclaré que neuf Gazaouis ont été tués et plus de 1 000 ont été blessés lors des affrontements.

Le Hamas, groupe terroriste islamiste, a pris par la violence le contrôle de Gaza au Fatah de Mahmoud Abbas en 2007, deux ans après qu’Israël a retiré sa présence militaire et civile de la bande de Gaza. Israël et l’Égypte maintiennent un blocus de sécurité à Gaza. Israël affirme que cela est indispensable pour empêcher le Hamas – qui a mené trois guerres contre Israël depuis qu’il s’est emparé de Gaza, a tiré des milliers de roquettes sur Israël et a creusé des dizaines de tunnels d’attaque sous la frontière – d’importer des armes.

L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.

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