Israël en guerre - Jour 494

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Gaza: près de 70% des bâtiments endommagés ou détruits

Alors que le cessez-le-feu entre le Hamas et Israël devrait entrer en vigueur, la bande de Gaza est ravagée par quinze mois de guerre

Des Palestiniens sur le site d'une attaque aérienne d'Israël à Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 9 janvier 2025. (Crédit : Ali Hassan/Flash90)
Des Palestiniens sur le site d'une attaque aérienne d'Israël à Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 9 janvier 2025. (Crédit : Ali Hassan/Flash90)

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas, l’offensive israélienne a causé un niveau de destructions « sans précédent dans l’histoire récente », selon l’ONU.

Plus de 170 000 bâtiments endommagés ou détruits

D’après la dernière évaluation des dégâts du Centre satellitaire de l’ONU (Unosat), au 1er décembre, environ 69 % des bâtiments ont été endommagés ou détruits dans la bande de Gaza, soit 170 812 en tout.

Les chercheurs américains Corey Scher et Jamon Van Den Hoek, se basant également sur des analyses satellite mais en utilisant une méthodologie différente, dénombraient 172 015 bâtiments au 11 janvier 2025, ce qui pour eux équivaut à 59,8 % des bâtiments de la bande de Gaza.

Israël est en guerre contre le Hamas depuis le 7 octobre 2023 , date à laquelle quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut des communautés du sud d’Israël, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.

Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.

Le ministère de la santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, affirme que plus de 45 000 personnes ont été tuées ou sont présumées mortes dans les combats jusqu’à présent. Ce bilan, qui ne peut être vérifié et qui ne fait pas la distinction entre terroristes et civils, inclut les quelque 18 000 terroristes qu’Israël affirme avoir tués au combat et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.

Israël affirme s’efforcer de minimiser les pertes civiles et souligne que le Hamas utilise les Gazaouis comme boucliers humains, en menant ses combats depuis des zones civiles, notamment des maisons, des hôpitaux, des écoles et des mosquées.

Rafah à moitié détruite 

D’après les analyses satellite des chercheurs américains, dans le nord, la ville de Gaza, qui comptait 600 000 habitants avant la guerre, a vu près des trois quarts (74,2 %) de ses bâtiments touchés.

Deux garçons montant une charrette tirée par un cheval et tirant une citerne d’eau devant des tentes abritant des Palestiniens déplacés à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 25 juin 2024. (Credit : Eyad Baba/AFP)

A Rafah, dans l’extrême sud, grande ville de la bande de Gaza la moins endommagée, 48,7 % des bâtiments sont touchés (contre 33,9 % en avril). Les façades d’immeubles et les maisons de cette ville à la frontière avec l’Egypte, où les troupes israéliennes sont engagées au sol depuis début mai, sont éventrées ou totalement détruites.

D’après Amnesty international, sur 58 km2 longeant la frontière du territoire palestinien avec Israël, plus de 90 % des bâtiments semblent avoir été « détruits ou gravement endommagés » entre octobre 2023 et mai 2024.

Les Nations unies ont estimé que la reconstruction du territoire prendrait jusqu’à 15 ans et coûterait plus de 50 milliards d’euros.

Un hôpital sur deux « partiellement » opérationnel

Les hôpitaux sont souvent pris pour cible par l’armée israélienne, qui accuse les combattants du Hamas de s’en servir comme bases pour s’abriter ou lancer des attaques. L’hôpital Kamal Adwan, l’un des rares établissements médicaux en état de fonctionnement dans le nord de la bande de Gaza, est « vide » et « hors service », selon OMS, depuis un raid anti-terroriste majeur fin décembre.

Seuls au maximum 18 des 36 hôpitaux (50 %) sont « partiellement » opérationnels, selon l’OMS, avec une capacité totale de 1.800 lits. Le système de santé est « au bord de l’effondrement total », avait alerté l’ONU le 31 décembre.

Pour les lieux de culte, en combinant des données de l’Unosat et la base de données internationale OpenStreetMap (collaborative et en données ouvertes), il ressort que 83 % des mosquées ont été endommagées ou détruites.

Des troupes de l’armée israélienne, à proximité  de Palestiniens qui ont évacué l’hôpital Kamal Adwan au nord de Gaza, sur une photo diffusée le 29 décembre 2024. (Crédit : Armée israélienne)

Près de 90 % des écoles endommagées 

Les bâtiments scolaires, qui servent de refuge aux déplacés notamment ceux sur lesquels flotte le drapeau bleu de l’ONU, payent également un lourd tribut, l’armée israélienne accusant le Hamas de les utiliser pour cacher des combattants.

L’Unicef comptabilisait, au 1er décembre, au moins 496 écoles endommagées, soit près de 88 % des 564 établissements répertoriés. Parmi elles, 396 ont été directement touchées.

68 % des surfaces agricoles

Selon des images du centre satellitaire de l’ONU, datant du 26 septembre 2024, 68 % des surfaces agricoles ont été endommagées, soit 103 km2. Dans le gouvernorat de Gaza Nord, 79 %, et dans celui de Rafah, 57 %.

La destruction des biens agricoles (comprenant les systèmes d’irrigation, les fermes d’élevage, les vergers, les machines et les installations de stockage) est encore plus importante avec entre 80 et 96 % « décimés » dès le début de l’année 2024, selon un rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement publié en septembre.

Le réseau routier est lui endommagé à 68 % avec au total 1 190 km de routes détruites, 415 km sévèrement endommagées et 1 440 km modérément endommagées, d’après une « analyse préliminaire » d’Unosat sur des données au 18 août.

En décembre, l’ONU soulignait que « la rapidité et l’ampleur des tueries et des destructions dans la bande de Gaza sont sans précédent dans l’histoire récente ».

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