Israël en guerre - Jour 58

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Général de l’armée de l’air : Israël n’a pas visé la centrale de Gaza

Le général de Brigade Yaron Rosen affirme que l’infrastructure a pu être touchée par accident, l’enquête sur le sujet étant en cours

Mitch Ginsburg est le correspondant des questions militaires du Times of Israel

La centrale électrique de Gaza qui brûle après des raids israéliens (Crédit : Mahud Hams)
La centrale électrique de Gaza qui brûle après des raids israéliens (Crédit : Mahud Hams)

Un général de l’armée de l’air chargé de la maintenance aérienne durant la campagne à Gaza a catégoriquement nié mardi qu’Israël a ciblé la seule centrale électrique de la bande de Gaza dans la journée.

La centrale a été touchée par une frappe de début de journée mardi, coupant l’électricité dans la bande et déclenchant un incendie majeur qui a donné lieu à des panaches de fumées noires surplombant une grande partie de la bande de Gaza.

« L’Etat d’Israël n’a pas attaqué la centrale de Gaza » affirme le général de Brigade Yaron Rosen, le commandant de Air Support et de Helicopter Air Division de l’armée de l’air.

« L’Etat n’a aucun intérêt (à faire cela) » a-t-il ajouté. « Nous leur transférons l’électricité, nous transférons le gaz, nous transférons la nourriture afin d’éviter un désastre humanitaire. Donc nous avons attaqué la
centrale ? »

Le général a confié qu’il était possible que la centrale ait été touchée par erreur par Israël.

Les munitions, dit-il, peuvent parfois « dériver » et frapper des cibles de manière non intentionnelle, comme cela a pu arriver durant l’opération Plomb durci en 2008-2009.

« La question fait l’objet d’une enquête » rajoute-t-il.

Le feu a obligé à une fermeture complète de la centrale plongeant tout Gaza dans le noir. Le bombardement a été largement interprété comme un acte offensif prémédité par Israël.

« Avec notre station d’électricité éteinte, tout Gaza va s’effondrer » a dit au Wall Street Journal, Mkhaimer Abusada, un scientifique politique à l’Université Al Azhar de Gaza. « Ils essayent de mettre la pression directement sur les Palestiniens ».

Amnesty International a été citée dans le Guardian disant que l’attaque alléguée constituait une « punition collective contre les Palestiniens ». Le directeur de l’usine de 50 mégawatts, Mohammed al-Sharif, a affirmé que cela prendrait une année entière pour tout réparer.

Rosen, cependant, a déclaré qu’il ne serait pas inquiet si les résultats finaux de l’enquête révélaient que des militants de Gaza étaient derrière l’explosion. « Ils se tirent dessus » a-t-il dit, montrant le tir raté de roquette du Hamas lundi qui aurait tué 8 enfants dans le camp de réfugiés de Shati.

Remontant encore plus loin dans sa mémoire, Rosen a déclaré que l’incident lui rappelait la destruction du Moulin à farine El-Bader à Gaza, que le juge Richard Goldstone, dans son rapport sur l’opération Plomb durci, a déclaré avoir été frappé intentionnellement par Israël « dans l’objectif d’empêcher la survie des populations civiles ».

« J’étais impliqué dans cette enquête » a-t-il expliqué. La bombe de 230 kg portée à l’attention des journalistes, il a ajouté, « a été transportée » à l’usine après le fait. Il n’y avait aucune frappe préméditée sur la principale source de farine de la bande de Gaza mais plutôt, avait conclu l’armée, des obus de mortier tirés pendant les combats.

« C’est une mise en scène » explique-t-il.

Un porte-parole de l’armée a confirmé que la centrale n’a pas été ciblée mais a dit que la question faisait toujours l’objet d’une enquête.

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