Greta Thunberg critiquée pour avoir scandé « Écrasons le sionisme »
L'activiste a publié des photos avec des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Stop à l'Holocauste » et « Juifs pour la libération de la Palestine »
Des images montrant la militante pour le climat Greta Thunberg scandant « Écrasons le sionisme » lors d’un récent rassemblement pro-palestinien en Suède ont suscité des critiques sévères à son encontre de la part d’éminents écologistes juifs.
Les actions de Thunberg, que beaucoup considèrent comme un symbole du mouvement écologiste, reflètent la façon dont « de grandes parties de la ‘gauche’ ou des ‘progressistes’ ont été intellectuellement manipulées par un antisionisme naïf, déformé et franchement sectaire », a déclaré mardi Nigel Savage, un militant écologiste né au Royaume-Uni et fondateur de l’organisation environnementale juive à but non lucratif Hazon, au Times of Israël.
Savage, dont le groupe basé à Jérusalem a été créé en 2000 et organise des balades à vélo axées sur l’environnement à New York, ajoute que « c’est le microcosme d’un problème bien plus important et bien plus grand. C’est triste et inquiétant. »
Thunberg n’a pas immédiatement répondu à des tentatives visant à obtenir une réaction.
Greta Thunberg chanting in Sweden:
“What are we going to do? We will crush Zionism”
Greta and both her parents are militant extreme-left activists and always have been.
Some people tried to tell the world years ago, but were silenced by the media. pic.twitter.com/RrMIdByBib
— Visegrád 24 (@visegrad24) November 25, 2023
Alon Tal, ancien législateur israélien et éminent scientifique en études environnementales, affirme que Thunberg a joué « un rôle historique dans la sensibilisation mondiale au changement climatique », mais qu’elle a « abusé de sa stature pour promouvoir des positions racistes et violentes ».
Suédoise de 20 ans qui a abandonné l’école en 2018 pour poursuivre une carrière d’activiste à plein temps contre ce qu’elle décrit être une crise imminente liée au climat, Thunberg est une fervente partisane des Palestiniens et a publié des photos d’elle avec des pancartes en soutien de Gaza, sur lesquelles on pouvait lire : « Stop à l’Holocauste » et « Juifs pour la libération de la Palestine ».
Au début du mois, Thunberg a essuyé de nombreuses critiques en Allemagne après qu’elle arboré un keffieh noir et blanc lors d’une manifestation dédiée au climat la veille à Amsterdam et ses multiples prises de positions.
La militante avait appelé à un « cessez le feu maintenant » dans le conflit qui oppose Israël au groupe terroriste du Hamas, lors d’une marche pour l’environnement qui a rassemblé quelque 70 000 participants dans la ville néerlandaise pour réclamer davantage d’attention des autorités au changement climatique, à 10 jours de la tenue d’élections anticipées au Pays-Bas.
Suite aux bombardements israéliens contre les infrastructures du Hamas dans la bande de Gaza, qui ont été déclenchés à cause des attaques sanglantes du Hamas le 7 octobre contre Israël, Fridays for Future avait dénoncé ce qu’il a appelé le « génocide » à Gaza et a critiqué « le soutien occidental et les machines de désinformation ».
Des propos dont s’est désolidarisée la présidente de la section allemande de l’organisation, Luisa Neubauer. Elle s’est dit récemment « déçue que Greta Thunberg n’ait rien de concret à dire sur les victimes juives du massacre du 7 octobre ».