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Haïfa: La pollution réduite de moitié, selon un plan qui ne fait pas l’unanimité

Le ministre de l'Environnement est "fier des réductions", mais une organisation écologique qualifie de "discutable" le rapport montrant une baisse de 56 % des polluants

Stuart Winer est journaliste au Times of Israël

Une photo d'une raffinerie de pétrole d'Haïfa et d'autres zones industrielles, le 5 mai 2017. (Yaniv Nadav/Flash90)
Une photo d'une raffinerie de pétrole d'Haïfa et d'autres zones industrielles, le 5 mai 2017. (Yaniv Nadav/Flash90)

Un plan national destiné à réduire la pollution des grandes zones industrielles dans la baie de Haïfa a permis de réduire de moitié les polluants dangereux, selon un rapport publié lundi par le ministère de l’Environnement.

Néanmoins, une organisation locale de protection de l’environnement remet en doute les conclusions de ce compte-rendu, censé évaluer l’efficacité d’un plan visant à améliorer la qualité de l’air dans la baie de 2015 à 2018. Le rapport serait, selon l’ONG, « truffé d’informations manipulées ».

Selon le rapport, une baisse de 56 % de la quantité d’émissions de polluants volatiles a été observée sur cette période, y compris de nombreux produits cancérigènes, dans la baie de Haïfa par rapport aux niveaux de 2014.

En 2018, les émissions d’oxyde de nitrogène ont diminué de 26 %, les émissions de particules de 13 % et les émissions d’oxyde de sulfure de 10 %, à en croire le rapport.

Le ministre de la Protection de l’Environnement Zeev Elkin arrive pour la nouvelle réunion hebdomadaire du cabinet, au Bureau du Premier ministre à Jérusalem le 2 juin 2019. (Yonatan Sindel/Flash90)

Le ministre de la Protection de l’environnement Zeev Elkin s’est félicité de ces chiffres, « nous sommes fiers des réductions réalisées dans l’industrie vis-à-vis des usines polluantes et des moyens de transport, et les résultats continueront à s’améliorer pour la santé des résidents de la région ».

Malgré les tendances positives, le rapport reconnaissait que les objectifs de réduction de la pollution aux particules fines dans l’air et de la pollution au dioxyde de sulfure n’ont pas été atteints à cause d’un retard dans le raccordement de certaines usines industrielles à des gazoducs naturels.

Dans le cadre du plan, des contraintes plus exigeantes ont été imposées à 26 usines disposant d’autorisations pour émettre des polluants volatiles. Le ministère a également relevé les exigences pour 24 autres usines qui ne sont pas inclues dans le plan national.

Sur la période couverte par le rapport, les contrôles ont été renforcés, et 42 avertissements ont été adressés à 17 usines, avec la tenue de 37 audiences pour 16 usines, a déclaré le ministère. Quarante-neuf autres usines ont adopté les politiques du ministère pour réduire les émissions de polluants soit en utilisant des produits chimiques alternatifs soit en mettant en place de meilleurs systèmes de protection.

En outre, la première zone d’air propre d’Israël a été établie dans la partie basse de Haïfa – la zone au pied du mont Carmel – limitant l’entrée des véhicules diesel dans les zones résidentielles. La première année de la mise en application du plan a permis une chute de 20 % du volume de particules dans la partie basse de la ville, selon le rapport.

Le Centre de recherche environnementale bénévole de Haïfa a rejeté ces conclusions dans un message sur sa page Facebook.

« Dans le rapport, nous découvrons une analyse discutable des données, un manque de transparence politique, et des déclarations qui ne sont pas en adéquation avec l’évaluation de la mise en application du plan national à Haïfa ».

« C’est dérangeant et très inquiétant. Le rapport, qui est truffé d’informations manipulées, met en lumière les processus dangereux employés par le ministère et constitue un signal d’alarme concernant l’attitude et les intérêts qui règnent dans les couloirs du ministère », pouvait-on lire dans le communiqué.

L’organisation n’a pas donné d’autres informations sur ces affirmations.

La baie de Haïfa est un centre industriel du pays et le plus grand port d’Israël. On y trouve aussi des raffineries de pétrole et d’autres usines. Des défenseurs de l’environnement se plaignent depuis longtemps que les polluants des zones industrielles ont un impact sur la santé des résidents de la troisième plus grande ville d’Israël.

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