Hamas: Un enfant de 4 ans, qui aurait été blessé lors d’affrontements, succombe
Un responsable du ministère de la Santé, contrôlé par le groupe terroriste palestinien, a déclaré qu'il avait été touché par des éclats de balles ; l'armée enquête
Un enfant palestinien de quatre ans est décédé mardi après avoir été blessé lors d’affrontements vendredi entre des émeutiers palestiniens et des soldats israéliens le long de la frontière entre Israël et la bande de Gaza, a annoncé le ministère de la Santé à Gaza.
« Ahmed Abou Abed, âgé de quatre ans et huit mois est mort des suites de ses blessures vendredi dernier à l’est de Khan Younès », a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé Achraf al-Qodra dans un communiqué, contrôlé par le groupe terroriste palestinien, qui ne précise pas pourquoi un enfant de quatre ans participait aux violentes émeutes hebdomadaires à la frontière avec Gaza.
Un responsable du ministère de la Santé a déclaré au Times of Israël, sous couvert de l’anonymat, que l’enfant a été touché par des éclats de balles au visage et au ventre, et que la balle avait été tirée par les forces israéliennes.
L’armée israélienne a dit examiner les circonstances du décès de l’enfant, sans s’exprimer dans un premier temps sur ses causes. Dans un message adressé à l’AFP, elle a accusé le groupe terroriste islamiste du Hamas au pouvoir à Gaza de « se servir de manière cynique des habitants de Gaza comme boucliers humains en les plaçant à l’avant des heurts et des attaques terroristes ».
« Face à cette réalité », elle a dit faire « tout son possible pour éviter de porter atteinte aux enfants ».
Le responsable du ministère de la Santé à Gaza a dit n’être pas certain que la balle ait directement touché Abu Abed ou si elle a ricoché d’un autre objet avant de le toucher.
Il a également déclaré qu’il ne savait pas où se trouvait Abu Abed par rapport à la frontière au moment de l’impact de balle.
Des vidéos relayées sur Twitter montrent un enfant, qui semble être Abu Abed, le visage en sang, évacué en urgence par un ambulancier.
لحظة إصابة الطفل أحمد أبو عابد (5 سنوات) برصاص قوات الاحتلال شرق #خانيونس يوم الجمعة الماضية، حيث أعلن قبل قليل عن استشهاده متأثراً بجراحه.
تصوير: عمر عادل pic.twitter.com/lFFpFy6GFu
— شبكة قدس الإخبارية (@qudsn) December 11, 2018
Depuis le 30 mars et le début du mouvement d’émeutes appelé « Marche du retour », de nombreuses manifestations ont eu lieu à la frontière.
Les organisateurs affirment réclamer le retour des réfugiés palestiniens sur les terres qui font partie de l’Etat d’Israël et faire pression sur l’Etat hébreu pour qu’il lève les restrictions imposées aux personnes et aux biens dans l’enclave côtière.
Les responsables israéliens estiment que le retour des réfugiés palestiniens et de leurs descendants nuirait aux caractère juif d’Israël. Ils maintiennent également que les restrictions en vigueur sont nécessaires pour empêcher le Hamas et autres groupes terroristes d’importer des armes dans la bande de Gaza.
Les responsables de sécurité israéliens ont mis en garde les Palestiniens de Gaza à maintes reprises de se tenir à distance de la clôture qui sépare Israël et l’enclave côtière.
« Ceux qui s’approchent de la frontière aujourd’hui se mettent en danger », avait écrit Avigdor Liberman, alors ministre de la Défense sur Twitter le 30 mars.
Ces dernières semaines, les émeutes ont drastiquement diminué, et certains membres des forces de l’ordre dirigées par le Hamas empêchent les Palestiniens de s’approcher de la frontière.
Néanmoins, un certain nombre de Palestiniens parviennent à mener des actes violents durant les émeutes, notamment en jetant des pierres en direction des soldats.
A titre de comparaison, par rapport aux premiers mois des émeutes, très peu de Palestiniens ont été blessés par des tirs israéliens ces dernières semaines.
Le Hamas et d’autres factions terroristes palestiniennes ont pris des mesures pour limiter les émeutes peu après qu’Israël a autorisé le Qatar à livrer du carburant pour faire fonctionner l’unique centrale électrique de l’enclave.
Au cours du mois écoulé, Israël a également autorisé le Qatar à importer des millions de dollars dans l’enclave pour payer les employés du Hamas.
L’AFP a contribué à cet article.