Hausse des départs au sein de la police israélienne
Les forces de l'ordre pourraient ainsi se retrouver confrontées à un manque d'effectifs, d’autant plus qu’elles font face à des difficultés de recrutement
Environ 2 000 policiers ont quitté les forces de l’ordre israéliennes en 2022, a rapporté le journal Israel Hayom. Le chiffre est ainsi bien plus élevé qu’en 2021, avec 1 200 départs, et qu’en 2020, avec 1 000 départs.
Si ce chiffre de 2 000 totalise à la fois les départs à la retraite, les démissions et les licenciements, la majeure partie de ces défections sont des démissions.
Avant 2020, seulement 400 agents en moyenne démissionnaient chaque année. Ce nombre a bondi à 1 000 l’année dernière.
Les forces de l’ordre pourraient ainsi se retrouver confrontées à un manque d’effectifs, d’autant plus qu’elles font face à des difficultés de recrutement.
Si, par le passé, la police parvenait à recruter entre 2 000 et 12 000 nouveaux agents chaque année, elle n’est parvenue qu’à attirer péniblement 2 000 recrues en 2022. Le chiffre est ainsi bien loin de l’objectif de 2 600 nouveaux agents qu’elle s’était fixé pour 2022.
« Contrairement à d’autres employeurs, nous offrons à nos recrues le sens de l’objectif et de la mission, ainsi que la stabilité de l’emploi et des officiers supérieurs qui se soucient de ceux qui servent sous leurs ordres. Nous attendons du nouveau gouvernement qu’il s’occupe de cette question et qu’il nous aide à attirer de nouveaux officiers. Bien sûr, pour cela, nous devons leur offrir un salaire respectable », a expliqué à Israel Hayom le commissaire de police Meir Minker, en charge du bureau de recrutement des forces armées.
« Le public veut voir une police dans les rues qui soit prête à apporter une réponse rapide à tout besoin. Nous n’avons pas assez d’agents pour le faire. Le problème n’est pas que nous n’avons pas le budget pour attirer de nouvelles recrues. Il est juste difficile de persuader les gens de s’engager. Cela signifie que la force ne se développe pas, bien que le besoin d’agents augmente. Le pays se développe, la criminalité augmente, et la police ne peut pas suivre », a-t-il poursuivi.
Abigail Sharara, dirigeante de l’Organisation des épouses et des gardiens de police, a elle dénoncé « le mépris pour les policiers israéliens, qui se reflète dans le salaire ridiculement bas des débutants, et dans le plafond salarial qui fait planer la menace du licenciement sur les policiers après seulement deux ans d’ancienneté ».