Heurts sur le mont du Temple à l’occasion du dimanche de Pâques
16 manifestants jeteurs de pierres arabes arrêtés et deux policiers blessés ; l’entrée est interdite aux visiteurs

Des affrontements ont éclaté entre la police israélienne et des jeteurs de pierre arabes sur le mont du Temple alors que des milliers de fidèles chrétiens arrivaient dans la Vieille Ville de Jérusalem pour le dimanche de Pâques.
Au moins 16 personnes ont été arrêtées, selon la police israélienne. Deux officiers de la police aux frontières ont été légèrement blessés dans l’incident, qui a eu lieu à l’ouverture du lieu saint aux touristes.
La police a par la suite décidé de fermer le site aux visiteurs.
Les violences sur le mont du Temple sont fréquentes, notamment lors de visites d’hommes politiques israéliens.
L’incident de dimanche intervient à l’occasion de la coïncidence rarissime entre la fête de Pâques orthodoxe orientale et de Pâques catholique, qui a attiré des milliers de fidèles chrétiens dans la Vieille Ville de Jérusalem.
La police a déployé de nombreux officiers dans la zone pour renforcer la sécurité.
« Ce matin, après l’ouverture du site aux visiteurs et aux touristes, des suspects ont jeté des blocs de pierres et des cailloux sur les forces de police, blessant deux d’entre eux », a affirmé un porte-parole de la police.
Les manifestants, dispersés à coups de grenades assourdissantes, se sont ensuite retranchés dans la mosquée Al-Aqsa, où la police n’a pas le droit de pénétrer, a ajouté le porte-parole.
Ils protestaient contre la nouvelle venue dimanche matin d’un député juif, un acte qu’ils considèrent comme une provocation.
Dans un communiqué, une autre porte-parole, Louba Samri, a précisé que « seize émeutiers arabes ont été arrêtés dimanche matin », en plus des huit personnes déjà arrêtées samedi.
A Ramallah, le ministère palestinien des Affaires étrangères a « condamné les interdictions faites aux fidèles musulmans et chrétiens de se rendre sur leurs lieux saints » à Jérusalem, les qualifiant de « fascistes et racistes », dans un communiqué publié dimanche par l’agence officielle Wafa.
Depuis une semaine, les heurts entre fidèles musulmans et forces de sécurité se multiplient sur l’esplanade, que les musulmans appellent le « Noble sanctuaire » et les juifs « Mont du Temple », un lieu sacré pour l’islam comme pour le judaïsme.
Le député Moshé Feiglin (Likud), qui se rend régulièrement au mont du Temple, a déploré sur sa page Facebook n’avoir été autorisé dimanche à ne « rester que 3 minutes » par la police israélienne pour prier.
« C’est la dernière fois que je me plie à ces exigences de la police », a écrit le député sur sa page Facebook.
Par crainte de nouveaux troubles, la police israélienne a annoncé dimanche dans un communiqué restreindre l’accès des musulmans à l’esplanade: seuls les fidèles âgés de plus de 50 ans et les femmes sont autorisés à y prier.
Plusieurs dizaines de milliers de pèlerins et de touristes affluent depuis une semaine à Jérusalem, où juifs et chrétiens orthodoxes et catholiques célèbrent cette année Pâques la même semaine.
Enfin, lors de la messe solennelle de la Résurrection du Christ qu’il a célébrée dans la basilique du Saint-Sépulcre, le Patriarche latin (catholique romain) de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, a dénoncé la persécution des chrétiens à travers le monde, notamment au Moyen-Orient.