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Inquiétudes sur une prolifération de la rascasse volante en Méditerranée

Les scientifiques préviennent que l'espèce invasive pourrait anéantir les autres populations aquatiques du nord d'Israël

La rascasse volante, espèce très invasive, dans un aquarium de Long Beach, en Californie. (Crédit : DMSamson/Flickr/CC BY-2.0)
La rascasse volante, espèce très invasive, dans un aquarium de Long Beach, en Californie. (Crédit : DMSamson/Flickr/CC BY-2.0)

La rascasse volante, ou poisson-lion, risque de proliférer en Méditerranée après avoir déjà perturbé l’écosystème marin ailleurs dans le monde, notamment dans les Caraïbes, s’inquiète lundi l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Des rascasses volantes (nom scientifique : pterois miles), « un poisson qui a déjà causé de graves dommages économiques et environnementaux dans d’autres parties du monde en raison de sa voracité », ont été observées récemment dans des zones marines protégées au large de Chypre et de la Turquie, a annoncé l’UICN dans un communiqué.

« Cela montre que ce poisson se répand et c’est une cause d’inquiétude », a indiqué à l’AFP Maria del Mar Otero, du programme Méditerranée de l’UICN.

« Ce poisson peut avoir un effet négatif sur les écosystèmes ainsi que sur les économies locales », notamment en réduisant les populations de poissons locaux pour les pêcheurs, a souligné de son côté Carlos Jimenez, chercheur au Cyprus Institute à Nicosie.

Couverte d’épines vénéneuses, la rascasse volante est originaire du bassin indo-pacifique et très présente en mer Rouge. Mais cette espèce invasive s’est répandue très rapidement au large des Caraïbes, forçant l’Association des Etats caribéens à organiser un sommet début juin pour combattre cette menace pour la faune et la flore locales.

En Méditerranée, des rascasses volantes avaient été vues pour la première fois au large d’Israël en 1991 puis près des côtes libanaises en 2012, chypriotes en 2013 ainsi qu’au large de la Turquie et de la Tunisie, selon l’UICN.

Eaux de ballast déversées dans la mer. (Crédit : US Coast Guard — Domaine public/WikiCommons)
Eaux de ballast déversées dans la mer. (Crédit : US Coast Guard — Domaine public/WikiCommons)

Elles pourraient avoir été introduites soit par des particuliers qui auraient acheté ces poissons-lions pour leurs aquariums et les auraient relâchés dans le milieu naturel, soit via le canal de Suez qui relie la mer Rouge à la Méditerranée, a expliqué Mme del Mar Otero. Les cargos et leurs eaux de ballast sont en effet une cache idéale pour les espèces invasives.

Plusieurs pays riverains de la mer des Caraïbes comme Cuba, la Colombie ou les Bahamas ont encouragé leur population à manger la rascasse volante – en prenant bien soin d’enlever les épines vénéneuses – afin de limiter sa prolifération.

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