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Iran: Rouhani espère que Washington échouera à prolonger l’embargo sur les armes

La résolution US vise à prolonger l'embargo sur les ventes d'armes à Téhéran. Le président iranien met en garde contre des conséquences si le Conseil de sécurité approuve le texte

Le président iranien Hassan Rouhani à Téhéran, le 11 février 2014. (Crédit : AFP/Atta Kenare)
Le président iranien Hassan Rouhani à Téhéran, le 11 février 2014. (Crédit : AFP/Atta Kenare)

Le président iranien, Hassan Rouhani, a émis mercredi « de grands espoirs » pour qu’une résolution américaine visant à prolonger l’embargo sur les ventes d’armes à Téhéran échoue à l’ONU, mettant en garde contre des conséquences si le Conseil de sécurité approuvait le texte.

Les propos de M. Rouhani interviennent alors que le représentant de la République islamique aux Nations unies a affirmé que les Etats-Unis devraient reformuler leur projet de résolution s’il était repoussé par d’autres membres du Conseil de sécurité.

L’embargo contre les ventes d’armes à Téhéran arrive à expiration le 18 octobre, selon les termes de la résolution qui a approuvé l’accord international sur le nucléaire iranien, conclu en juillet 2015 entre l’Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie), plus l’Allemagne.

Mais un embargo de l’ONU sur les matériaux et la technologie que l’Iran pourrait utiliser pour son programme de missiles balistiques doit rester en place jusqu’en 2023.

L’Union européenne a déclaré qu’elle continuerait d’appliquer son propre embargo contre Téhéran après la levée du premier embargo de l’ONU.

Selon les termes de l’accord sur le nucléaire, l’Iran a accepté de réduire ses activités nucléaires en échange notamment d’un allègement des sanctions.

Le président américain, Donald Trump, a retiré unilatéralement son pays de l’accord en mai 2018 et imposé de lourdes sanctions à l’Iran dans le cadre d’une campagne de « pression maximale ».

En riposte, l’Iran s’est affranchi depuis mai 2019 de la plupart de ses engagements vis-à-vis de l’accord, tout en demandant un assoupissement des sanctions.

« Nous espérons vivement que l’Amérique échouera », a indiqué mercredi M. Rouhani lors d’un conseil des ministres retransmis à la télévision.

« L’adoption d’une telle résolution signifierait une violation flagrante » de l’accord sur le nucléaire, a averti le président iranien.

« Joyeux désordre »

Après la réunion du conseil des ministres, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a accusé les États-Unis « d’utiliser un mécanisme du Conseil de sécurité pour détruire le Conseil de sécurité ».

Le texte original américain, vu par l’AFP à New York, demande un prolongement indéfini de l’embargo sur les ventes d’armes à l’Iran.

M. Zarif a affirmé à la télévision d’Etat que le nouveau projet américain constituait une « résolution de cinq pages réduite à cinq phrases », déclarant qu’en le proposant comme nouveau, Washington manquait de respect envers les membres du Conseil de sécurité.

Le nouveau projet de texte demande toujours une prolongation indéfinie de l’embargo.

La plupart des pays européens membres du Conseil de sécurité qui compte 15 membres étant censés s’abstenir, le nouveau texte n’obtiendra probablement pas les neuf voix requises pour être adopté.

Si c’est le cas, la Chine et la Russie ont l’intention d’opposer leur veto à la résolution. Richard Gowan, expert des Nations unies basé à New York au sein de l’International Crisis Group, a déclaré que les États-Unis avaient « mal géré la chorégraphie diplomatique de cette résolution ».

« Ils ont voulu pousser leur projet de résolution à la limite de la ligne dure et faire ensuite un semblant de compromis sur un texte plus court, en espérant qu’il serait introduit par l’Estonie ou la Tunisie », a déclaré l’expert.

« Mais les Estoniens et les Tunisiens, comme la plupart des autres membres du Conseil, semblent avoir décidé d’avoir à faire le moins possible à ce joyeux désordre. Après les discussions de lundi, tous deux ont refusé l’opportunité de présenter le texte de compromis. Donc maintenant, les États-Unis ont dû faire cela eux-mêmes », a ajouté l’expert à l’AFP à New York.

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