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Israël, “cause principale” des souffrances palestiniennes – rapport de l’ONU

Le bureau de la coordination des affaires humanitaires souligne la hausse des démolitions de maisons en Cisjordanie et du nombre de déplacés

Des enfants palestiniens dans les ruines d'un immeuble détruit pendant la guerre de 2014, à Gaza Ville, le 13 avril 2017. (Crédit : Mohammed Abed/AFP)
Des enfants palestiniens dans les ruines d'un immeuble détruit pendant la guerre de 2014, à Gaza Ville, le 13 avril 2017. (Crédit : Mohammed Abed/AFP)

La présence militaire israélienne en Cisjordanie et le blocus sécuritaire de la bande de Gaza sont la principale cause des « besoins humanitaires » des Palestiniens, selon un rapport des Nations unies publié mercredi.

Publié en anglais, en hébreu et en arabe par la branche palestinienne du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), le rapport, intitulé « Vies fragmentées » se présente comme une « vue générale complète des causes sous-jacentes ou des facteurs des vulnérabilités humanitaires dans les territoires palestiniens occupés. »

La cause principale, conclut le rapport, est Israël, avec ses politiques « d’occupation » et ses pratiques, qui restent la cause majeure des besoins humanitaires en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.

« En son cœur, la crise des Territoires palestiniens occupés est une crise de l’absence de protection des civils palestiniens », explique le directeur de l’OCHA pour les territoires, David Carden.

« De la violence au déplacement, des restrictions des accès aux services et à un revenu à d’autres formes de violations des droits, avec un impact disproportionné sur les plus vulnérables, les enfants en particulier. Alors que les tendances varient d’une année à l’autre, l’absence constante de protection et de responsabilité pour les violations du droit international reste », a dit Carden.

Une famille palestinienne dont la maison a été démolie par Israël à Ad-Deirat Rifaiyya, dans le sud de la Cisjordanie, le 21 avril 2015. (Crédit : Hazem Bader/AFP)
Une famille palestinienne dont la maison a été démolie par Israël à Ad-Deirat Rifaiyya, dans le sud de la Cisjordanie, le 21 avril 2015. (Crédit : Hazem Bader/AFP)

Selon le rapport, le nombre de Palestiniens de Cisjordanie déplacés par rapport aux démolitions de maisons effectuées par Israël en 2016 a atteint un record. Il indique que 1 094 structures démolies ont fait 1 601 Palestiniens déplacés, dont 759 enfants. L’OCHA a indiqué qu’en 2016, ils avaient vu le nombre le plus élevé de démolitions en Cisjordanie depuis qu’ils ont commencé à travailler sur le sujet en 2009.

L’année dernière, les autorités israéliennes ont détruit ou saisi 300 structures financées par des dons en Cisjordanie, pour un coût de 730 000 dollars, selon le rapport.

En 2016, l’OCHA dit avoir documenté 572 « restrictions au mouvement des Palestiniens », ainsi que 110 obstacles supplémentaires imposés aux habitants arabes de la ville de Hébron.

Le rapport continue en prévenant que le blocus imposé à la bande de Gaza par Israël et l’Egypte depuis 10 ans laisse l’enclave côtière « particulièrement vulnérable ».

L’OCHA accuse les autorités israéliennes d’avoir refusé 31 % des visas d’entrée et de sortie pour les travailleurs humanitaires à Gaza, et l’Egypte d’« exacerber » l’isolement de la bande de Gaza en n’ayant ouvert son poste-frontière seulement 44 jours l’année dernière.

Des Palestiniens attendant un permis de voyage pour entrer en Egypte au poste-frontière de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 14 novembre 2016. (Crédit : Abed Rahim Khatib/Flash90)
Des Palestiniens attendant un permis de voyage pour entrer en Egypte au poste-frontière de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 14 novembre 2016. (Crédit : Abed Rahim Khatib/Flash90)

L’organe des Nations unies a indiqué que le blocus, couplé aux restrictions du Hamas à Gaza, rendaient difficile le travail humanitaire.

En 2016, l’OCHA indique qu’Israël a refusé 31 % des demandes de visa des travailleurs humanitaires à Gaza. Les initiatives humanitaires dans le territoire sont « également entravées par les restrictions imposées par les autorités du Hamas, ainsi que par les interdictions imposées par les donateurs de les contacter. »

Le rapport souligne que la division politique palestinienne est « aussi un facteur de contribution important » à la situation humanitaire.

« Presque une décennie de blocus, de division interne et de conflit récurrent, ainsi qu’une absence d’action pour adopter des mesures qui résoudraient les besoins chroniques, ont laissé la bande de Gaza particulièrement vulnérable », a prévenu Carden.

Le rapport note également que les victimes palestiniennes des violences liées au conflit en Cisjordanie et en Israël ont baissé de manière importante l’année dernière. L’OCHA indique qu’en 2016, il y a eu 37 % de victimes des violences liées au conflit en moins par rapport à 2015, avec 107 morts en 2016 et 169 et 2015. Pendant cette période, le nombre de Palestiniens blessés pendant des affrontements contre les forces israéliennes a chuté de 89 %, avec 3247 blessés en 2016 contre 15 477 en 2015.

Le rapport souligne que le nombre de victimes israéliennes des violences liées au conflit a chuté de 48 % en 2016.

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