Israël collecte 20 000 échantillons en Inde pour les tests COVID du futur
L'équipe israélienne a déclaré que les données récoltées pourraient faciliter la mise au point de nouvelles méthodes de test express
Dans un marathon de collecte d’échantillons sur neuf jours, une délégation israélienne en Inde a collecté des échantillons de 20 000 patients du coronavirus. L’équipe a déclaré que les données pourraient faciliter la mise au point de nouvelles méthodes de test express afin d’aider à un retour à la normale dans le sillage de l’épidémie.
En travaillant avec les autorités indiennes, l’équipe israélienne a demandé aux patients positifs au COVID-19 d’effectuer un autre prélèvement et aussi de fournir trois autres échantillons : de la respiration, un enregistrement de leur voix et de la salive.
En Israël, des équipes de recherche tentent de développer des technologies de tests du COVID-19 à résultat rapide qui permettrait d’éviter une longue procédure après une collecte d’échantillon pris du nez ou de la gorge pour une analyse en laboratoire. Les scientifiques ont besoin d’un grand nombre d’échantillons pour développer avec précision leurs tests.
Alors que l’Inde compte plus de 585 000 cas actifs du coronavirus, par rapport au 25 800 d’Israël, le pays peut donner de nombreux échantillons. La mission en Inde doit conduire au développement de nouvelles méthodes de test.
« L’objectif est d’apporter au monde la capacité technologique de réaliser des tests rapides du COVID-19 en quelques dizaines de secondes, ce qui permettra d’ouvrir les aéroports, les immeubles de bureau, les écoles, les gares et d’autres espaces », a déclaré l’attaché de défense d’Israël en Inde, le colonel Asaf Maller.
Il a ajouté que « l’aide indienne dans ce projet est incroyable. Tous les organismes de recherche et de développement, dont le conseiller scientifique du Premier ministre Modi, ont participé à l’opération avec enthousiasme. Nous espérons que, d’ici quelques mois, nous pourrons apporter de bonnes nouvelles au monde ».
La mission était dirigée par le Directoire de recherche et de développement de Défense au sein du ministère de la Défense d’Israël, et comprenait des officiels du ministère des Affaires étrangères et de la Santé. La mission a collecté des échantillons dans six sites de drive-in à Delhi, gérés par des bénévoles indiens recrutés par les autorités locales, et mis en place deux laboratoires pour traiter les données en utilisant des technologies importées d’Israël. La délégation a aussi apporté des équipements médicaux en Inde.
Le chef de la délégation, le lieutenant colonel Yaniv Meirman, a déclaré : « Nous sommes optimistes et espérons que, dans un futur proche, nous mettrons au point un système pour diagnostiquer rapidement le coronavirus, ce qui permettra une ouverture plus large de l’économie israélienne, d’ouvrir les frontières aériennes et de réduire les dégâts causés par l’épidémie. »
Avant que la mission ne quitte Israël pour l’Inde, le ministre des Affaires étrangères Gabi Ashkenazi a déclaré qu’il avait un « grand intérêt » à coopérer avec l’Inde dans le combat pour arrêter l’épidémie.
« Cette opération envoie un message d’amitié et de solidarité et c’est une opportunité de coopération scientifique et technologique unique qui peut aider Israël. L’Inde et le monde entier sont confrontés à l’épidémie et à la crise économique qui l’accompagne », a-t-il dit.