Israël en guerre - Jour 533

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Israël demande aux États-Unis de retarder la réouverture du consulat à Jérusalem

Alors que Washington espère rétablir rapidement la mission de facto auprès des Palestiniens, Jérusalem a demandé à attendre que le nouveau gouvernement se stabilise

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Cette photo du lundi 4 mars 2019 montre le bâtiment du consulat des États-Unis à Jérusalem. (AP Photo/Ariel Schalit)
Cette photo du lundi 4 mars 2019 montre le bâtiment du consulat des États-Unis à Jérusalem. (AP Photo/Ariel Schalit)

Le nouveau gouvernement israélien a demandé à l’administration Biden de suspendre temporairement son projet de réouverture du consulat américain à Jérusalem en tant que mission de facto auprès des Palestiniens, par crainte que cette décision ne mette à mal la coalition naissante du Premier ministre Naftali Bennett.

Le ministère des Affaires étrangères a demandé à Washington d’attendre au moins jusqu’à la fin de l’été pour donner le temps au gouvernement israélien politiquement hétéroclite de se stabiliser, a déclaré un fonctionnaire familier de la question au Times of Israel, confirmant une information d’Axios à ce sujet.

Les responsables israéliens pensent que l’administration comprend la complexité de la question et s’abstiendra d’insister pour l’instant.

Israël doit approuver la réouverture, et l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu a exprimé son opposition lorsque le secrétaire d’État américain Antony Blinken l’a informé des projets américains de réouverture du consulat du centre-ville de Jérusalem, qui avait été fermé par l’administration Trump en 2019.

Malgré tout, le gouvernement de Jérusalem devrait approuver la réouverture par respect pour les souhaits des États-Unis.

La question a probablement été soulevée mercredi lorsque Bennett a rencontré Michael Ratney, le Chargé d’Affaires de l’Ambassade des États-Unis en Israël.

Bien que l’emplacement du consulat n’ait pas encore été déterminé, son ancien site de la rue Agron à Jérusalem-Ouest est l’option la plus probable, car la réouverture de la mission à cet endroit ne créerait pas de nouveau précédent. Alors que les États-Unis pourraient préférer un emplacement à Jérusalem-Est, que les Palestiniens considèrent comme leur future capitale, Israël serait probablement plus opposé au message envoyé par une telle démarche.

Contrairement à l’administration Obama, les responsables de M. Biden ont évité d’identifier Jérusalem-Est comme la capitale d’un futur État palestinien, insistant plutôt pour que ces questions soient laissées à l’appréciation des parties dans le cadre de négociations en vue d’une solution à deux États.

L’impression israélienne, basée sur les récents entretiens avec l’administration Biden, est que les États-Unis reconnaissent qu’ils ne peuvent pas pousser Jérusalem à prendre des mesures majeures vis-à-vis des Palestiniens, qui risqueraient de provoquer l’effondrement de la coalition, ont déclaré des responsables israéliens au Times of Israel cette semaine.

L’administration Biden est disposée à laisser un peu de temps à Bennett avant de soulever des questions concernant les Palestiniens, mais elle n’est pas prête à accepter une paralysie complète de la situation et se prononcera clairement contre des mesures unilatérales, a déclaré une source familière de la question.

En 2019, l’administration Trump a fusionné le consulat de Jérusalem, vieux de 175 ans, avec l’ambassade américaine dans la ville, qui avait été transférée de Tel Aviv un an plus tôt. Une grande partie du personnel de la mission historique de la rue Agron a continué à exercer les mêmes fonctions au même endroit, mais dans le cadre d’une nouvelle unité des Affaires palestiniennes formée sous l’égide plus large des relations américaines avec Israël.

Le secrétaire d’État de l’époque, Mike Pompeo, a justifié ce déménagement en affirmant qu’il permettrait une plus grande efficacité. Toutefois, de nombreux diplomates sur le terrain se sont opposés à cette fusion, et de hauts responsables palestiniens ont ensuite rompu tout contact avec la mission d’Agron.

Biden a fait campagne pour la réouverture du consulat à Jérusalem ainsi que pour celle de la mission de l’Organisation de libération de la Palestine à Washington, fermée par Trump en 2018. Les deux démarches se heurteront néanmoins à des obstacles juridiques.

Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, à droite, rencontre le secrétaire d’État américain Antony Blinken, dans la ville de Ramallah, en Cisjordanie, le 25 mai 2021. (Crédit : AP Photo/Majd)

Un ancien fonctionnaire américain proche du dossier a déclaré au Times of Israel que l’administration Biden avait reconnu l’urgence de rouvrir la mission lors des dernières violences à Gaza. Alors que les tensions s’intensifiaient à Jérusalem dans les semaines précédant le conflit de mai dans la bande de Gaza, les États-Unis ne disposaient pas d’une mission indépendante ayant des liens étroits avec les parties concernées et capable de faire un rapport détaillé à Washington, a déclaré l’ex-fonctionnaire, reconnaissant que la Maison Blanche avait tardé dans ses efforts d’engagement visant à la désescalade.

Cette prise de conscience est ce qui a conduit la Maison Blanche à accélérer les plans de réouverture du consulat.

Le rôle spécifique du consulat n’est pas clair. L’ancienne mission sur Agron était chargée de servir tous les résidents de Cisjordanie, de la bande de Gaza et de Jérusalem-Est. Étant donné que la grande majorité de ces civils sont Palestiniens, le consulat était vu comme le représentant de facto auprès d’eux et ses diplomates communiquaient régulièrement avec les responsables de l’Autorité Palestinienne.

Le retour à l’ancien paradigme provoquerait probablement la colère des habitants des implantations et de leurs partisans, qui estiment qu’ils devraient être regroupés avec le reste des citoyens israéliens qui se rendent à l’ambassade à Jérusalem, et non au consulat, pour leurs besoins consulaires.

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