Israël ignore la violence contre la presse, selon une ONG
La Foreign Press Association affirme que l'armée ferme les yeux sur les attaques contre des journalistes en Cisjordanie
Une organisation professionnelle a soutenu lundi que l’armée et la Défense israéliennes fermaient les yeux sur les violences des colons et des militaires contre les journalistes étrangers en Cisjordanie.
Dans une lettre adressée à l’Avocat Général Militaire et au Commandement Général de l’armée, la Foreign Press Association fait état de harcèlements contre des reporters par les forces de sécurité israéliennes et d’inaction dans les cas où des civils israéliens attaquent des journalistes étrangers.
L’organisation note plusieurs incidents récents où des journalistes travaillant pour l’AFP, Reuters et l’AP ont été attaqués par des membres de l’appareil sécuritaire israélien.
Au début du mois, un photographe palestinien travaillant pour l’AFP a dit avoir été attaqué par un groupe d’une centaine de colons près de l’implantation de Beit El en Cisjordanie. Selon son récit, des cailloux ont été jetés sur sa voiture, cassant le pare-brise et le blessant légèrement aux mains et au visage.
Malgré le dépôt de plaintes auprès de l’armée, le groupe affirme que les enquêtes sur les allégations de violences contre des journalistes n’avaient donné aucun résultat.
L’armée dit « reconnaître l’importance de l’activité journalistique et c’est pourquoi la politique du Commandement Central est que l’activité des journalistes, comprenant la documentation et la photographie, est autorisée dans toute la Cisjordanie, tant qu’elle ne perturbe pas l’activité des forces sur le territoire et ne vise pas à exposer des informations classifiées. »
La Brigade du Porte-Parole de l’armée a fait savoir que la lettre de la Foreign Press Association avait été reçue et qu’une réponse directe serait envoyée à l’organisation.