Israël lance un appel d’offres pour 283 logements en Cisjordanie
Cet appel est lancé dans un contexte où les perspectives de paix sont extrêmement faibles
Les autorités israéliennes viennent de lancer un appel d’offres pour la construction de 283 logements dans l’implantation d’Elkana en Cisjordanie, a-t-on appris vendredi auprès de l’autorité israélienne des terrains publics.
Le projet d’extension d’Elkana, située au nord-ouest de la Cisjordanie, a été approuvé en janvier et l’appel d’offres publié jeudi, indique le site internet de l’autorité.
Cet appel d’offres est lancé malgré les préoccupations de la communauté internationale, inquiète qu’Israël ne redonne un coup d’accélérateur à sa politique de construction en Cisjordanie, dans un contexte où les perspectives de paix israélo-palestinienne sont déjà très faibles.
Cette inquiétude s’est fortement exprimée quand Israël a décidé dimanche de déclarer propriété de l’Etat 400 hectares proches de l’implantation de Gvaot, dans les environs de Bethléem, en réaction au meurtre de trois jeunes Israéliens en juin dans le secteur.
L’appropriation, d’une ampleur sans précédent depuis les années 1980 selon l’organisation « la Paix maintenant », a suscité une ample réprobation internationale, notamment de la part de Paris, Londres, Washington et Le Caire.
La Maison Blanche a aussi exprimé son inquiétude sur les « rapports selon lesquels des annonces de nouvelles implantations et de constructions à Jérusalem-Est ou de projets pourraient être édictées à tout moment, même dans la zone sensible de Givat Hamatos à Jérusalem-Est ».
Soulignant « l’opposition [de l’administration d’Obama] à toutes mesures unilatérales » aussi bien par les Israéliens que les Palestiniens, Psaki indique que les projets d’appropriations « sont contraires au but affirmé d’Israël de négocier un accord de statut permanent avec les Palestiniens, et cela enverrait un message très troublant s’il venait à poursuivre ses projets ».
Ces plans ont été vivement critiqué par Londres, les Nations unies, l’Egypte, les groupes de défense des droits de l’Homme, les Palestiniens, les politiciens israéliens et les activistes de gauche et du centre du spectre politique.
Washington a qualifié la mesure de « contreproductive ».
Lors d’une conférence de presse mardi, le ministre des Affaires étrangères Avidgor Liberman a indiqué qu’Israël est convaincu par sa décision, ajoutant que « la politique officielle du gouvernement Israël est l’implantation des blocs qui resteront sous souveraineté israélienne et ce au vu de n’importe quel futur accord de paix ».
Le Gush Etzion « reflète un large consensus dans la société israélienne, et il est évident pour tout le monde que les implantations du Gush Etzion fera partie d’Israël », a expliqué le ministre des Affaires étrangères lors d’une conférence de presse.
Les membres du Congrès Ed Royce et Eliot Engel ont participé à cette conférence de presse.