Israël en guerre - Jour 564

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Armée syrienne : un soldat tué par les raids israéliens

Benjamin Netanyahu promet que les transferts d’armes continueront d’être interdits ; Moshe Yaalon met en garde Bachar Al-Assad

Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël

La frontière israélo-syrienne, vue du côté israélien, au Plateau du Golan (Crédit : Gili Yaari/Fllash 90)
La frontière israélo-syrienne, vue du côté israélien, au Plateau du Golan (Crédit : Gili Yaari/Fllash 90)

L’armée syrienne a accusé mercredi Israël de « menacer » la sécurité du Proche-Orient, après des raids israéliens sur des positions syriennes dans le Golan, qui ont fait un mort et sept blessés.

« Nous mettons en garde (Israël) contre les tentatives désespérées incitant à l’escalade et la tension. La répétition de ces actes agressifs menacent la sécurité de la région », a indiqué l’armée dans un communiqué.

Selon l’armée syrienne, « l’aviation israélienne a visé ce matin des positions autour de la ville de Quneitra, faisant un mort et sept blessés » dans la partie du Golan contrôlée par la Syrie.

« Cette nouvelle agression vise à détourner les regards des victoires successives remportées par l’armée syrienne, notamment l’exploit à Yabroud, qui a porté un coup dur aux groupes terroristes et à ceux qui les soutiennent, à leur tête l’entité sioniste », ajoute le communiqué.

Le régime syrien désigne par le terme « terroristes » les rebelles qui cherchent à renverser le régime du président Bachar Al-Assad depuis trois ans. Dimanche, l’armée syrienne a pris le contrôle de la ville de Yabroud, important bastion rebelle au nord de Damas.

Israël a lancé mercredi une mise en garde au régime d’Assad, pilonnant des positions syriennes sur le Golan en réaction à une explosion qui a blessé quatre soldats israéliens.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé mercredi que les frappes aériennes de mercredi matin contre des positions militaires syriennes visaient des unités impliquées dans une attaque, la veille, contre une patrouille de l’armée israélienne.

« La nuit dernière, l’armée a attaqué des cibles en territoire syrien », a déclaré Netanyahu en ouverture du conseil des ministres.

« Ces cibles étaient des éléments syriens qui ont non seulement favorisé, mais également coopéré avec les attaques contre nos forces. Notre politique est très claire : nous attaquons ceux qui nous attaquent. Nous interdisons également, du mieux que nous pouvons, le transfert d’armes par mer, air et terre, et ces actions se poursuivront. »

Netanyahu a également soutenu que la politique préventive d’Israël avait conduit à une réduction du risque terroriste au cours des dernières années.

« L’an dernier fut le plus bas de la décennie en termes de victimes et de tirs de missiles et de roquettes. De temps à autre, nous devons mener des actions vigoureuses, comme nous le faisons actuellement, afin que ce calme puisse perdurer. »

L’aviation militaire a répliqué mercredi matin à une attaque contre une patrouille de soldats près de la frontière israélo-syrienne, en bombardant plusieurs positions syriennes dans le Golan, a déclaré le porte-parole de l’armée.

Selon l’armée, Israël a visé un centre d’entraînement de l’armée syrienne, des quartiers généraux militaires et des batteries d’artillerie qui ont « aidé et soutenu » l’attaque à la bombe en bord de route, qui a blessé quatre soldats, dont l’un grièvement.

Dans un communiqué virulent, le ministre de la Défense Moshe Yaalon a confirmé que des avions de guerre israéliens avaient bombardé             « plusieurs cibles associées à l’armée syrienne et une base militaire qui a aidé et soutenu l’attaque terroriste d’hier. »

Il a également lancé un avertissement à l’endroit du président Bachar Al-Assad, qu’il tient pour responsable de l’attaque.

« Nous ne tolérerons aucune violation de notre souveraineté et aucune attaque contre nos soldats et nos civils », a-t-il affirmé. « Nous réagirons avec force et résolution contre quiconque s’en prend à nous, peu importe où et quand, comme nous l’avons démontré la nuit dernière. Quiconque essaye de nous attaquer signera son propre arrêt de mort. »

Le ministre de la Défense a poursuivi en déclarant que si le président syrien « continue à coopérer avec des élément terroristes qui aspirent à nuire à Israël, nous continuerons à lui faire payer un lourd tribut, si bien qu’il regrettera ses actions. »

‘Changement des règles du jeu’

A l’instar de plusieurs analystes de sécurité israéliens, le général Amos Yadlin, ancien chef des renseignements militaires, considère que le régime syrien est impliqué dans l’attaque de mardi contre une patrouille militaire israélienne.

« L’attaque d’hier était professionnelle, il ne fait aucun doute que les Syriens étaient au courant, et peut-être même qu’ils l’ont menée pour le compte du Hezbollah », a estimé Yadlin sur la radio militaire.

« Cela change les règles du jeu, et lorsque l’autre partie [la Syrie] change les règles du jeu, Israël doit faire passer le message que le prix va être très élevé », a-t-il ajouté.

Bien que les deux pays soient officiellement en état de guerre, la ligne de cessez-le-feu était considérée jusqu’à présent comme calme depuis l’armistice de 1974, après la guerre d’octobre 1973.

Mais, selon l’analyste militaire du Yedioth Aharonoth, « les Syriens et le Hezbollah veulent entraîner Israël dans une guerre d’usure à la frontière nord au moment et au rythme qu’ils imposent ».

« Il y a un nombre croissant d’attaques dans la zone frontalière et nous devons nous y préparer », a déclaré mardi un porte-parole militaire, le lieutenant-colonel Peter Lerner, après l’attaque contre les parachutistes, sans pouvoir dire si le Hezbollah en était responsable.

L’artillerie israélienne avait rapidement riposté en visant des positions de l’armée syrienne et Israël avait informé la Force des Nations unies chargée de superviser le cessez-le-feu en place depuis 1974 sur les hauteurs du Golan (FNUOD) de la « gravité » de l’incident.

La situation sur le Golan est tendue depuis le début de la guerre civile en Syrie en 2011, mais les incidents sont restés jusqu’à présent relativement mineurs, se limitant à des tirs à l’arme légère ou au mortier, auxquels l’armée israélienne a généralement répliqué.

Avec l’AFP

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