Israël nie avoir demandé à l’OMS de vider un entrepôt d’aide au sud de Gaza
Le COGAT a dit s'attendre "de la part d'un responsable de l'ONU qu'il soit au moins exact", après que l'instance a affirmé avoir reçu l'ordre de vider dans les 24 heures un entrepôt d'aide médicale
L’armée israélienne a nié mardi avoir demandé à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de vider dans les 24 heures un entrepôt d’aide médicale dans le sud de la bande de Gaza avant qu’une opération terroriste ne le rende inutilisable, comme l’avait affirmé son chef.
« La vérité est que nous n’avons pas demandé à évacuer les entrepôts et nous l’avons signifié clairement et par écrit aux responsables compétents de l’ONU. Nous nous attendons de la part d’un responsable de l’ONU qu’il soit au moins exact (dans ses propos) », a indiqué l’organe de la Défense israélienne supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens (Cogat) sur le réseau social X (ex-Twitter).
Le patron de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus, avait précédémment écrit sur X : »Aujourd’hui, l’OMS a reçu une notification des Forces de défense israéliennes pour retirer nos fournitures de notre entrepôt médical dans le sud de la bande de Gaza dans les 24 heures, car les opérations au sol le rendront inutilisable »,.
« Nous demandons à Israël de retirer cet ordre et de prendre toutes les mesures possibles pour protéger les civils et les infrastructures civiles, y compris les hôpitaux et les installations humanitaires », a-t-il ajouté.
La guerre a éclaté, le 7 octobre, après l’assaut meurtrier commis par le Hamas sur le sol israélien – une attaque qui a fait 1 200 morts, des civils en majorité. Les terroristes ont aussi kidnappé au moins 240 personnes qui sont actuellement retenues en captivité dans la bande de Gaza.
Israël a riposté par une campagne militaire dont l’objectif est de renverser le Hamas au pouvoir à Gaza et de libérer les otages.
L’armée israélienne a envoyé lundi des dizaines de chars sont entrés dans le cadre de son offensive contre le Hamas. Le group terroriste a repris ses tirs de roquette en directions des villes du sud d’Israël.
Lors d’une conférence de presse au Caire, le Dr Ahmed Al-Mandhari, directeur du bureau régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale, a assuré que « l’OMS est gravement préoccupée par la reprise des hostilités, y compris les bombardements intensifs à Gaza ».
« Nous avons vu ce qui s’est passé dans le nord de Gaza. Cela ne peut pas servir de modèle pour le sud », a affirmé le patron régional de l’OMS, lors du briefing dans la capitale égyptienne. « L’intensification des opérations militaires au sol dans le sud de Gaza, particulièrement à Khan Younès, risque de priver des milliers de personnes de soins de santé », a-t-il ajouté.
Selon l’OMS, le nombre d’hôpitaux opérationnels est passé de 36 à 18 en moins de 60 jours. Trois d’entre eux n’assurent que les premiers soins de base, tandis que les autres ne fournissent que des services partiels. Dans le sud de la bande de Gaza, 12 hôpitaux restent encore opérationnels, selon l’OMS.
Tout au long de ses opérations, l’armée israélienne a produit des preuves attestant que le Hamas et les autres groupes terroristes utilisent les hôpitaux à des fins militaires et terroristes, tout comme d’autres infrastructures civiles, notamment des écoles, des mosquées et des immeubles résidentiels.