Israël va rendre hommage aux victimes d’attaques antisémites au sein de la diaspora
Une nouvelle commission examinera les propositions d'inclusion dans certains monuments commémoratifs publics ; au moins 155 Juifs non israéliens ont déjà été identifiés
Pour la première fois, le gouvernement israélien envisage de rendre hommage aux Juifs non israéliens victimes d’actes antisémites qui leur ont coûté la vie ailleurs qu’en Israël.
Le ministère des Affaires de la diaspora a annoncé la création d’une commission spéciale qui sera chargée d’examiner les cas de victimes dignes d’un hommage, des cas qui seront proposés ou non par le public. Cette décision « inaugure une nouvelle dimension de la relation entre Israël et la diaspora », explique une source membre de l’Agence juive pour Israël.
En juin 2024, le gouvernement israélien reconnaissait déjà 155 Juifs non israéliens tués lors d’attaques antisémites, dont neuf depuis le 7 octobre 2023.
Les personnes figurant sur cette liste seront commémorées lors de certains hommages publics officiels, comme par exemple Yom HaZikaron. A l’avenir, elles pourraient se voir dédier un monument officiel.
La commission mettra en œuvre un décret gouvernemental de mai 2023 appelant à la reconnaissance officielle des Juifs de la diaspora assassinés dans des circonstances antisémites.
Elle sera présidée par le chef de l’Organisation sioniste mondiale, Yaakov Hagoel, par le directeur-général du ministère des Affaires de la diaspora, Avi Cohen Scali, et elle sera placée sous la direction du Secrétaire général de l’Agence juive pour Israël, Josh Schwarcz. Elle comprendra par ailleurs dans ses rangs des représentants des services du Premier ministre, de l’Organisation sioniste mondiale, du ministère des Affaires de la diaspora, du Conseil de sécurité nationale et de l’Agence juive.
L’inclusion sur cette liste répond à certains critères, explique le ministère des Affaires de la diaspora. La victime doit avoir été tuée suite à un acte hostile commis par une organisation ou par une personne considérée comme hostile au peuple juif et ayant choisi de s’en prendre à sa victime à sa victime en raison de sa judéité. Les circonstances de la mort devront par ailleurs avoir été reconnues comme antisémites par les autorités de l’État dans lequel ont eu lieu les faits.
Les personnes désireuses de soumettre un nom peuvent le faire en envoyant un courrier résumant les faits en question accompagné de tout document pertinent, à avivaz@jafi.org.