Ivanka et Eric Trump ne voteront pas pour leur père à New York
Les enfants juifs du candidat présidentiel ne se sont pas inscrits à temps ; “ils sont très, très gênés,” a dit Donald Trump

Deux des enfants du candidat à l’investiture pour la Maison Blanche Donald Trump ne se sont pas inscrits dans les temps sur les listes du parti républicain et ne pourront pas voter lors de la primaire de l’Etat de New York prévu la semaine prochaine.
Ivanka, 34 ans, et Eric, 32 ans, « n’étaient pas au courant des règles » régissant l’inscription sur les listes électorales du parti républicain, a expliqué lundi le candidat à la chaîne d’information Fox News.
« Ils sont très, très gênés », a-t-il expliqué, ironisant sur le fait qu’en contrepartie de ce faux pas, ils n’auraient « plus d’argent de poche ».
La date limite pour l’affiliation à un parti, démocrate ou républicain, était fixée au 9 octobre 2015 dans l’Etat de New York (nord-est). La primaire est prévue le 19 avril prochain.

Ivanka a régulièrement accompagné son père lors de déplacements de campagne, avant de donner naissance à son troisième enfant le 27 mars. A peine plus d’une semaine après l’accouchement, elle est de nouveau apparue à une réunion publique à Long Island.
Mais Ivanka, qui a suivi une conversion orthodoxe au judaïsme en 2009, n’a pas modifié son affiliation de « indépendant » à « républicain » assez tôt pour pouvoir voter.
Eric s’est également impliqué dans la campagne, au même titre que le fils aîné du candidat, Donald Trump Jr, 38 ans, qui est enregistré comme républicain.
Le quatrième enfant de Trump, Tiffany, étudiante de 22 ans, n’a pas joué de rôle important dans la campagne. Baron, le fils de Trump et de son actuelle épouse Melania, a 10 ans.
Trump cherche une victoire dans son New York natif, qui compte 95 délégués à saisir, pour reprendre de l’élan dans la course électorale.

Bien que Trump maintienne un avantage important en nombre de délégués, le sénateur du Texas Ted Cruz a repris l’avantage et essaie de prendre au milliardaire les délégués dont il a besoin pour une nomination incontestée pendant la convention nationale du parti républicain en juillet.
Samedi, Cruz a gagné pour la quatrième fois consécutive contre Trump en remportant 13 délégués dans la convention républicaine du Colorado.
Par ailleurs, lors du même entretien télévisé, l’homme d’affaires est revenu sur la fausse Une publiée ce week-end par le quotidien Boston Globe pour tenter d’éveiller les consciences sur ce que serait une présidence Trump.
« C’est est une chose très triste et c’est vraiment triste pour ce journal », a-t-il déclaré.
« Il était considéré avant comme un journal majeur. Et maintenant, c’est comme un invendu de supermarché. Si vous y jetez un œil, vous voyez qu’il n’y a rien dedans, il n’y a pas de publicité », a lancé Donald Trump.
La fausse édition du Globe titrait en Une « Les déportations vont commencer », au-dessus d’un article sur la poussée de Trump pour expulser 11 millions de migrants sans papier, déclenchant des révoltes dans tout le pays et des couvre-feux.
Un autre article d’anticipation détaillait l’effondrement des relations commerciales des Etats-Unis avec la Chine et le Mexique.
Ces faux articles de la section idée du journal accompagnaient un éditorial intitulé « Le GOP [parti républicain] doit stopper Trump ».
« Voilà un journal qui a été vendu récemment pour un dollar. Et c’est ce qu’il vaut : un dollar », a commenté Donald Trump.
Le Boston Globe a été vendu en 2013 pour 70 millions de dollars par le New York Times, qui a enregistré une moins-value conséquente car il avait acheté le titre à 1,1 milliard de dollars en 1993.