Israël en guerre - Jour 374

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« J’ai cru que j’allais mourir », se souvient la docteure attaquée au pied-de-biche

Idit Weisbach dit avoir reçu 7 points de suture à la tête et un scanner après l’agression de la semaine dernière : "J'ai hurlé, j'avais tellement mal, je saignais beaucoup"

La Dr Idit Weisbach dans une interview avec les nouvelles de la Douzième chaîne le 19 juin 2022. (Crédit : Capture d'écran)
La Dr Idit Weisbach dans une interview avec les nouvelles de la Douzième chaîne le 19 juin 2022. (Crédit : Capture d'écran)

La docteure Idit Weisbach, le médecin qui a été agressée par un patient dans une clinique du centre d’Israël la semaine dernière, a déclaré avoir vu sa vie défiler devant ses yeux lorsqu’un homme s’est approché d’elle avec un pied-de-biche.

« J’ai cru que j’allais mourir », a raconté Weisbach aux informations de la Douzième chaîne dimanche, à propos de l’incident survenu mardi dernier dans un dispensaire de la Clalit à Beer Yaakov. Le suspect « a sorti une sorte d’objet métallique et a commencé à me frapper sur la tête ».

« Ce n’était pas un ou deux coups », s’est-elle souvenue. “ [Il m’a frappée] plusieurs fois. J’ai commencé à hurler. Ça faisait tellement mal et je saignais beaucoup ».

Weisbach, qui a révélé son identité pour la première fois lors de l’interview, a déclaré qu’elle aimerait que les patients et leurs familles comprennent que les médecins sont aussi des êtres humains.

« Je veux que vous compreniez que je suis aussi en chair et en os, les médecins sont aussi des êtres humains », a-t-elle déclaré. « Aucune violence n’est justifiée, ni verbale, ni encore moins physique. »

Le médecin a déclaré qu’elle ne se souvient pas exactement comment elle a réussi à fuir son agresseur.

Une photo publiée par le ministère de la Santé montre un médecin qui a été attaqué par un patient dans une clinique de Beer Yaakov le 14 juin 2022 (Crédit : ministère de la Santé)

« J’étais couverte de sang, tout le couloir était couvert de sang », a-t-elle raconté. Les autres employés de la clinique « ont entendu mes cris. Un docteur est sorti de sa salle et m’a amenée ailleurs, a fermé la porte et a tenté d’arrêter l’hémorragie. »

Presque une semaine après l’agression, Mme Weisbach dit avoir encore sept points de suture dans le cuir chevelu, et une entaille qui a frôlé le crâne. Elle a fait un scanner et a déclaré : « Dieu merci, tout va bien, et je me rétablis doucement ».

Malgré cet incident, Weisbach a déclaré qu’elle avait l’intention de retourner soigner ses patients dès que possible.

« Pour moi, la médecine est un mode de vie », a-t-elle déclaré. « Je compte bien y retourner, je retournerai à Beer Yaakov, à ma clinique, à mes patients que j’aime – cela ne me fera pas craquer. »

Plus tôt dimanche, le tribunal de première instance de Rishon Lezion a prolongé la détention provisoire de Yaakov Haba, l’homme soupçonné d’avoir agressé Weisbach avec un pied de biche.

Et la commission des lois a donné son accord initial à une proposition visant à durcir les peines pour les agressions contre le personnel médical.

Le directeur général du ministère de la Santé, Nachman Ash, prend la parole lors d’une conférence de presse sur la COVID-19 à Jérusalem, le 12 décembre 2021. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

La motion, proposée par le ministre de la Justice Gideon Saar, prévoit d’augmenter la peine maximale pour les agressions contre le personnel médical en service, qui passerait de trois ans de prison actuellement à cinq ans.

La proposition élargirait également la définition du personnel médical pour inclure le personnel des premiers secours et les secouristes. Elle s’appliquerait également aux agressions survenant au cours de toute forme de traitement médical.

L’attaque contre Weisbach n’est que l’un des nombreux incidents de violence contre les professionnels de la santé survenus ces dernières semaines.

La semaine dernière, le directeur général du ministère de la Santé, Nachman Ash, a vivement critiqué les derniers actes de violence à l’encontre des prestataires de soins de santé.

« C’est un climat général de violence qui favorise que soit versé le sang des prestataires de soins, et ce sans aucune raison », a déclaré M. Ash au site d’information Ynet. « Un médecin était occupé et ne pouvait pas voir un patient, alors celui-ci s’est introduit dans la salle avec une barre de fer et l’a frappée à plusieurs reprises à la tête et sur d’autres parties de son corps… C’est tout simplement choquant, et ce discours et ce comportement violents doivent cesser. »

Ash a souligné que, même si des plans prévoyant de poster des policiers dans les hôpitaux avaient récemment été annoncés, en placer dans les cliniques communautaires étaient plus problématiques.

« C’est vraiment beaucoup plus compliqué. Et je tiens à ajouter que la présence de la police dans les hôpitaux ne résoudra pas tout non plus. Il est impossible de mettre un policier dans chaque clinique – c’est clair. Je crois que la clé réside dans la punition, comme élément de dissuasion », a déclaré M. Ash.

Le mois dernier, des membres de la famille d’un patient décédé dans un hôpital de Jérusalem ont attaqué le personnel médical et causé d’importants dégâts dans une unité de soins intensifs après avoir été informés de son décès.

Les médecins et les travailleurs de la santé ont organisé des grèves et des rassemblements ces dernières semaines pour protester contre la vague de violence à l’encontre du personnel médical.

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