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Jean-Marie Le Pen, rattrapé par le fisc pour un compte suspect en Suisse

Une enquête avait déjà porté sur des faits présumés de blanchiment de fraude fiscale et de déclaration mensongère de patrimoine

Jean-Marie Le Pen, en mai 2014. (Crédit : AFP)
Jean-Marie Le Pen, en mai 2014. (Crédit : AFP)

Nouveaux déboires pour l’ex-chef de l’extrême droite française, toujours eurodéputé : Jean-Marie Le Pen est la cible d’une plainte en justice, non plus pour les dérapages verbaux qui lui ont valu d’être exclu cet été de son parti, mais pour fraude fiscale aggravée.

Cette révélation, de source judiciaire, intervient alors que des perquisitions ont visé mercredi des bureaux et le domicile, près de Paris, du co-fondateur du Front national, âgé de 87 ans (FN) aujourd’hui dirigé par sa fille Marine.

En cause, un compte caché en Suisse, dont Jean-Marie Le Pen nie être le bénéficiaire, qui avait fait l’objet d’un signalement de la cellule antiblanchiment du ministère français des Finances (Tracfin), et entraîné en juin l’ouverture d’une enquête préliminaire.

Les investigations conduites par des magistrats spécialisés du parquet national financier, initialement pour des faits présumés de blanchiment de fraude fiscale et de déclaration mensongère de patrimoine, portent désormais aussi sur une fraude fiscale aggravée.

Le fisc français a déposé le 24 septembre plainte contre Jean-Marie Le Pen et son épouse Jany pour ce chef. Une autre plainte vise l’assistant personnel de Jean-Marie Le Pen, Gérald Gérin, soupçonné d’avoir joué un rôle de prête-nom dans l’affaire.

Mercredi les enquêteurs ont perquisitionné des bureaux de M. Le Pen à Saint-Cloud, ses domiciles ancien et actuel à Rueil-Malmaison et La Celle-Saint-Cloud, deux communes cossues à l’ouest de Paris, ainsi que le domicile de M. Gérin.

Jean-Marie Le Pen, absent lors de l’opération, s’est « indigné de cette violence judiciaire injustifiée », se disant « l’objet de l’attention minutieuse, voire inquisitoriale, des agents du fisc depuis des dizaines d’années ».

‘Commande électorale’

Comme au printemps, il a de nouveau « démenti » avoir « transgressé la loi » et dénoncé des actes de procédure « commandés par le calendrier électoral », à quelques semaines d’élections régionales pour lesquelles l’extrême droite est bien placée.

« Tout ceci était fait pour salir un homme politique de premier plan », a renchéri son avocat, Me Frédéric Joachim.

Fin avril, le site Mediapart, avait révélé le signalement de Tracfin évoquant un trust géré à Genève, dont l’ayant droit serait l’assistant personnel de Jean-Marie Le Pen.

Selon ce signalement, le fonds comprendrait un compte abondé à hauteur de 2,2 millions d’euros, dont 1,7 million en lingots et pièces d’or.

Dans son signalement, Tracfin mentionne l’existence d’un trust basé aux Iles vierges britanniques et géré à Genève pour le compte de l’assistant personnel de Jean-Marie Le Pen, selon une source proche du dossier interrogée par l’AFP.

Selon cette source, le compte aurait été clôturé en 2014 et les fonds transférés dans une banque aux Bahamas.

Un autre signalement, émanant d’une commission officielle pour la transparence financière de la vie politique, portait sur la déclaration de patrimoine de 2014 de Jean-Marie Le Pen et était aussi lié aux soupçons sur ce compte.

M. Le Pen avait admis en 2013 avoir détenu un compte en Suisse ouvert à l’UBS en 1981. Il avait alors parlé d’une opération d’emprunt pour sa société de disques de l’époque, la Serp.

Ses soupçons de déboires fiscaux interviennent alors que l’ex-président du Front national (FN) n’a pas encore rendu les armes après son exclusion le 20 août du parti au terme de plusieurs mois de conflit avec sa fille Marine.

Sanctionné par le bureau exécutif de la formation après de nouvelles déclarations provocatrices sur la Shoah, il a assigné mi-octobre le FN en justice pour obtenir sa réintégration.

Le FN est lui-même aux prises avec une autre affaire judiciaire, une enquête sur son financement qui lui vaut, ainsi qu’à plusieurs de ses responsables ou proches de Marine Le Pen, d’être inculpé pour recel d’abus de biens sociaux et complicité d’escroquerie.

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